
Evolution
Pour en savoir plus sur la stratégie de cette société, nous avons interrogé son président Alain Boschet. Pour lui, la course est un moyen de tester le matériel dans des conditions réelles souvent difficiles. Il est évident que certains capteurs spécifiques ne seront pas ou peu utilisés en plaisance. On peut citer comme exemple, le 3D Sensor qui fournit des données d’attitude et de mouvement du bateau qui permettent de corriger la mesure du vent. Mais la grande majorité des produits plaisance sont dérivés de ceux utilisés en course. A la demande de nombreux utilisateurs, il est prévu pour 2023 la sortie d’un traceur/lecteur équipé de la cartographie Navionics.

La société nke
Sa création remonte au début des années 80 (1984). Un ingénieur (Noël Kerebel) a eu l’idée de créer un concept nouveau de pilote automatique utilisant un compas électronique et un gyromètre, le tout interconnecté par un bus. Le lancement des premiers pilotes a eu lieu en 1991. Au fil des années, cette société a su s’imposer et devenir un des leaders dans son domaine. nke est divisée en deux structures séparées : l’une dédiée au nautisme (nke Marine Electronics) qui comprend à ce jour 20 personnes dont 1/3 au bureau d’étude et nke Instrumentation (40 personnes). Cette dernière développe et commercialise des instruments de mesures et de surveillance sous-marine des océans et des environnements en eau douce. Toute l’instrumentation de la recherche et développement à la fabrication en passant par les tests de qualification sont réalisés sur le même site.

Bus pour la facilité de montage, gyromètre pour la rapidité
Le bus retenu par nke est constitué de 3 fils et pour faciliter le câblage il n’y a pas de prises serties. Pour ajouter des instruments sur une installation existante, il suffit de se connecter n’importe où sur le bus. A partir d’une installation de base (capteurs standards et afficheurs), il est possible de faire évoluer le système vers plus de capacités (GPS, capteurs spéciaux, pilotes, etc.).
Le gyromètre, intégré au gyroPilot qui est toujours présent, est un capteur dont la seule fonction est de mesurer l’accélération latérale du bateau lorsqu'il part sur une vague. Cette valeur est transmise au calculateur qui la transmet instantanément au groupe de puissance lui donnant l'ordre de rappeler la barre pour assurer la stabilité de route. La rapidité de réponse du gyromètre, permet des corrections de barres rapides sans attendre les données du compas trop lent.
S’équiper pour un bateau de croisière
Le pack croisière est conçu autour du pilote. Le calculateur intègre le gyromètre. Un ensemble de base est constitué d’un multigraphic, d’un PAD, d’un compas fluxgate, d’un anémo girouette, d’un loch speedo, d’un sondeur, d’un gyroPilot, d’un vérin hydraulique et d’un capteur d’angle de barre. Le multigraphic est un afficheur qui permet de tout gérer à bord, de commander le pilote et d’accéder aux données de navigation et si l’AIS est présent de le gérer. Le PAD est un clavier déporté pour commander, paramétrer les afficheurs et accéder aux différents menus. Une touche MOB déclenche une alarme en cas d’homme à la mer. Le compas fluxgate, de petite dimensions (70 x 42 mm), est livré avec 6 m de câble. Le loch speedo de base est équipé d’une roue à aubes mais peut être remplacé par un modèle ultrasonic ou électromagnétique, ces derniers étant sans pièces mobiles. L’anémomètre standard est suffisant en précision sur un bateau de croisière. Si vous souhaitez une grande précision, il faut vous orienter vers le carbowind HR (perche en carbone). Le sondeur est un modèle standard travaillant sur la fréquence 200 kHz. Le pilote (GyroPilot 3) dispose des modes classiques : vent réel et apparent, compas, barre, GPS et polaire. L’afficheur maître recueille et traite toutes les données présentes sur le bus. Le vérin hydraulique linéaire comprend une pompe réversible. Le capteur d’angle de barre, fixé sur le safran, envoie une donnée essentielle à la boucle d’asservissement. A ces éléments de base, on peut ajouter une télécommande qui reprend toutes les commandes du pilote, qui permet de changer les canaux à l’affichage, de calibrer ou de déclencher le chrono. Elle détecte automatiquement la chute d’un homme à la mer. Si un récepteur radio est présent, on peut associer plusieurs télécommandes pilote (afficheurs et équipier), elles assurent la sécurité et 8 émetteurs peuvent être gérés simultanément. Un joystick donne la possibilité d’avoir une commande directe sur la position de barre.

Notre avis
L’un des points essentiels de ce pilote est qu’il est évolutif et fabriqué en France. Vous pouvez commencer par l’équipement de base et le compléter en fonction de vos besoins ou de votre navigation. C’est un point important à la revente du bateau. Cette société est présente dans plus de 60 pays avec des techniciens à même d’intervenir. Par téléphone ou email (support.marine-electronics@nke.fr), vous pouvez également joindre le service technique à Hennebont pour toute demande de renseignements.