
Les principales caractéristiques
On retrouve sur ces deux modèles des points communs comme le suivi de cibles qui permet la détection à courte, moyenne et longue portée de plusieurs objets et l’historique de suivi, le VelocityTrack qui identifie en temps réel et automatiquement chaque cible radar détectée et qui les affiche sous la forme d’un code couleur pour identifier les menaces potentielles (risque de collision) d’un seul coup d’œil et le ZoneTrack qui détecte et suit automatiquement jusqu’à 50 cibles dans une zone définie et qui permet de visualiser leur route et leur vitesse. Les alertes des cibles dangereuses sont mises en évidence de manière graphique (distance, relèvement et cap). La double portée permet de surveiller simultanément deux cibles pour une meilleure visibilité. Point important, cette technologie ne demande plus, comme sur les modèles à magnétron, plusieurs minutes d’attente pour qu’ils soient opérationnels, ils le sont instantanément en veille et en seulement 16 à 25 secondes à froid.
Notre avis
Avec ces deux modèles équipés des dernières technologies, Simrad est parti du fait qu’un radar est avant tout un équipement de sécurité. Pour qu’ils ne soient pas réservés à bord aux seules personnes expérimentées, il les a conçus avec un maximum de facilité pour être utilisés et compris par tout l’équipage. Reste les dimensions de l’antenne poutre de 0,90 m à 1,80 m qui le destine à des bateaux d’une certaine taille et le prix de 7 600 euros à 10 000 euros suivant le modèle.
Comprendre la compression d’impulsions
Avant 2016, tous les radars plaisance étaient équipés d’un magnétron (composant électronique). Placé dans l’antenne, il génère l’impulsion émission/réception. Ils travaillaient comme un sondeur sur une fréquence unique. Cet équipement, que l’on trouve encore sur le marché, a quelques inconvénients : l’alimentation en haute tension, le réglage qui doit être précis, le temps de chauffe (2 à 3 minutes avant la mise en service) et le moniteur spécifique. Depuis quelques années, des modèles Broadband (large bande), dits à compression d’impulsions, dont Simrad est l’un des pionniers (premier au monde à la proposer), sont apparus. Ils apportent plusieurs avantages. Parmi ceux-ci, nous pouvons noter : une installation simplifiée, le traitement du signal qui se fait au niveau de l’antenne et qui est transmis par un simple câble réseau (Ethernet) vers l’afficheur (moniteur, écran multifonction, etc.). Côté fonctions, sur un radar traditionnel (magnétron), l’onde émise est une succession d’impulsions à intervalles réguliers ce qui permet de calculer la distance mais pas la vitesse de déplacement de l’écho. Sur un radar à compression d’impulsions, l’émission étant continue (fréquence variable), on peut mesurer avec précision, par effet Doppler, la vitesse de déplacement de l’écho. On peut ainsi déterminer s’il s’agit d’un écho fixe ou en mouvement. Ce mode remplace avantageusement l’ARPA. Car on peut détecter des cibles faibles comme la présence d’oiseaux (utiles aux pécheurs pour localiser un banc de poisson), avoir à l’écran l’affichage de deux images (faible et longue portée), etc. Les applications avec ces nouvelles technologies qui vont remplacer à terme les radars à magnétron, sont nombreuses et ne cessent de se développer. Les deux derniers modèles Simrad en sont un bon exemple.