Le point sur les balises individuelles

Equipements

Dans un précédent article, nous avons vu la balise EPIRB, obligatoire à bord pour une navigation au-delà des 60 milles d’un abri. D’autres modèles ont vu le jour parmi lesquels nous pouvons citer les PLB, l’AIS ainsi que des produits propres aux marques comme chez NKE, son système MOB (homme à la mer).

Dans un précédent article, nous avons vu la balise EPIRB, obligatoire à bord pour une navigation au-delà des 60 milles d’un abri. D’autres modèles ont vu le jour parmi lesquels nous pouvons citer les PLB, l’AIS ainsi que des produits propres aux marques comme chez NKE, son système MOB (homme à la mer).

Balise PLB

Une balise PLB (Personal Locator Beacon) est un modèle personnel rattaché non pas au bateau comme les EPIRB, mais à une personne. Une fois déclenchée, elle émet un signal sur la fréquence de travail des satellites Sarsat-Cospas (406 Mhz). On considère que tous les points du globe sont balayés par un satellite au moins toutes les 20 minutes. C’est le délai maximum avant que l’alerte soit déclenchée, mais, suivant la position sur le globe, il peut être plus court. La balise envoie son identifiant (MMSI) et sa position si elle est équipée d’un GPS. Si ce n’est pas le cas, la position est calculée par triangulation ce qui nécessite l’attente de passage de plusieurs satellites. Les critères de choix d’une PLB qui doit être portée sur soi, sont la taille et la légèreté ; certains gilets de sauvetage possèdent une poche à cet effet. Tous les modèles sont étanches, mais certains sont également flottants, un plus en cas de chute à la mer. En plus de la fréquence satellite, elle émet également un signal de radioguidage sur 121.5 Mhz pour faciliter les recherches sur zone. La durée de la batterie en mode émission est au minimum de 24 heures.

Balise MOB AIS

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La balise MOB AIS (Man Over Board Automatic Identification System) est surtout utile quand on tombe à l’eau. Elle se déclenche automatiquement (avec possibilité manuelle) lorsque le gilet se gonfle. Tous les bateaux sur zone, disposant d’un AIS, reçoivent le signal. Mais, comment savoir s’il s’agit d’un bateau ou d’un homme à la mer ? En pratique, le message émis commence par 972, seulement ce code est relativement récent donc les AIS d’ancienne génération n’identifient pas ce code. Ils reçoivent le signal comme celui d’un navire équipé d’un émetteur AIS mais pas comme une alarme homme à la mer. Les nouveaux récepteurs AIS l’intègrent ce qui permet de dissocier un navire d’un homme à la mer. A noter que certains modèles disposent d’un indicateur visuel avec feu à éclats, bien utile pour les recherches. Les balises AIS sont équipées d’une pile au lithium d’une durée de vie moyenne de 5 à 7 ans. Un bouton test permet d’en visualiser l’état. On peut également s’assurer de son bon fonctionnement en émission si vous avez un récepteur GPS à bord. Il est visible sur ce récepteur sans pour autant déclencher une alarme. Comme pour tout appareil, un déclenchement peut se produire, par exemple, si le gilet se gonfle accidentellement. Cette émission peut être arrêtée. Si les balise EPIRB sont rattachée à un bateau, les PLB à une personne, les AIS, à ce jour, le sont à rien. Lorsqu’elles se déclenchent, elles mettent en route les recherches. Certains pays donnent un code spécifique au nom du propriétaire. Elles sont très efficaces, lorsqu’une personne tombe à l’eau car les bateaux les plus proches équipés d’AIS sont à même d'intervenir au plus vite. Dans le cas d'une navigation en équipage, c'est le bateau duquel on vient de tomber qui a instantanément la position du naufragé. Le signal AIS permet de suivre en temps réel la position de la balise donc de la personne tombée à l’eau.

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Balise PLB et MOB AIS : deux en un

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Ces modèles utilisent les systèmes EPIRB et AIS. Elles travaillent sur les réseaux satellitaires GPS, Galileo, Glonass GNSS et sont compatibles MEOSAR. Dans une même balise, on combine un message de détresse mondial identique à celui d’une PLB et un local AIS. Le modèle ACR PLB3 qui combine ces deux systèmes, est également connectable à un mobile grâce à la technologie NFC (Near Field Communication) intégrée à la balise. Cela permet ainsi une interaction simplifiée et efficace entre la balise et un téléphone portable. Il suffit de rapprocher le téléphone de la balise, pour activer automatiquement l'application Ocean Signal Product App. Cette interaction, à la fois intuitive et rapide, ouvre la porte à un éventail de données d'utilisation. Parmi les principales, on retrouve la durée de vie actuelle de la batterie, le nombre d'autotests effectués, ainsi que le nombre de tests GNSS réalisés. De plus, si la balise a été activée, la durée de cette activation est également disponible. Les utilisateurs ont accès à des informations détaillées sur chaque autotest et test effectué par la balise, avec positionnement sur une carte précisant l'emplacement exact du test, la date et l'heure de réalisation, le temps nécessaire à la balise pour obtenir une position, le nombre de satellites utilisés pour cette acquisition, ainsi que la précision de la localisation obtenue. Cette balise possède aussi une fonction RLS (Return Link Service). Un voyant bleu s'allume sur la balise indiquant que le signal de détresse a bien été reçu par les secours. Il permet au naufragé de savoir que sa détresse est bien prise en compte. Une démarche rassurante quand on est seul dans l'eau. Le seul handicap sont les dimensions (20 x 3.6 cm poids 190 grammes) par rapport à une PLB (10 x 3.4cm poids 150 grammes). Elle reste toutefois un modèle qui peut s’intégrer à un gilet de sauvetage.

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NKE du pilote à la sécurité

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Si vous possédez de l’instrumentation NKE à bord telle que le pilote, la commande sans fil permet non seulement de commander le pilote automatique mais aussi de détecter systématiquement un homme à la mer. Si vous n’êtes pas équipé en NKE, la télécommande CREW est conçue pour les membres de l’équipage. Elle détecte de façon automatique la chute d’un homme à la mer. Elle déclenche une alarme sonore pour prévenir l’équipage et affiche le cap et la distance pour le rejoindre. Si le bateau est sous pilote NKE (Gyropilot), celui-ci intervient de la façon suivante :

• En mode équipage, le déclenchement de l’homme à la mer n’entraîne aucune action sur le Gyropilot.

• En mode solitaire : si vous êtes équipé d’un capteur anémomètre girouette, il mettra le bateau bout au vent. Dans le cas contraire, il mettra la barre en butée du côté opposé où elle se trouvait.

En plus de cette télécommande, vous pouvez équiper vos équipiers d’un émetteur équipier (8 maximum par installation) qui déclenchera la même procédure.

Notre avis

Une balise PLB à bord est un plus pour la sécurité. Elle n’est pas attribuée à un bateau mais à une personne. C’est intéressant, si vous venez à changer de bateau par exemple comme équipier ou si vous pratiquez d’autres activités que le nautisme telle que la randonnée. Lorsque vous naviguez en équipage et que vous disposez d’un récepteur AIS à bord et d’une balise AIS, vous serez prévenu immédiatement si un équipier (muni de la balise) tombe à l’eau et vous pourrez suivre sa position.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…