
Balise EPIRB
La balise EPIRB est la seule reconnue par le système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM). Les points forts de ce modèle sont :
- Couverture mondiale par satellites.
- Positionnement précis (GPS).
- Autonomie de 24 heures minimum.
- Dispositif lumineux (certains modèles) pour être repéré par les moyens de sauvetage.
- Un numéro MMSI (Maritime mobile Service Identity) qui permet aux services de recherches d’identifier rapidement le navire.
- Deux fréquences d’émission (406 Mhz) qui est celle transmise, via les satellites, aux centres de secours et 121.5 MHZ qui permet aux moyens de secours de repérer et de se diriger vers le navire en détresse.
- Une balise codée avec un MMSI n’est utilisable que dans le cadre maritime.
- Marquage CE obligatoire.
A noter une limite, elle ne permet pas d’entrer en contact avec les autres navires à proximité.
Comprendre le système Cospas-Sarsat
Les balises EPIRB ne peuvent travailler qu’à partir du système de localisation Cospas (développé par la Russie) et Sarsat (Etats-Unis) d’où le nom Cospas-Sarsat. Il comporte
3 systèmes de satellites : LEOSAR en orbite basse sur les pôles, GEOSAR en orbite stationnaire et MEOSAR regroupant les satellites GPS, Galileo et Glonass. Le principe de fonctionnement du système Cospas-Sarsat consiste à recevoir un signal d’alerte émis par une balise de détresse (EPIRB pour le nautisme), puis à organiser les secours vers le bateau. Ce signal est transmis vers le centre traitement (pour la France Toulouse) qui le traitre et le dirige vers le centre de secours concerné : les CROSS (Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage). Le système Cospas-Sarsat couvre la surface totale du globe.
Cospas-Sarsat de nouvelles fonctions avec MEOSAR
Cospas-Sarsat modernise actuellement son système en plaçant des récepteurs de recherche et de sauvetage à bord des nouveaux satellites de navigation mis en place par les États-Unis (GPS), la Russie (Glonass) et l’Europe (Galileo). Une fois qualifié opérationnellement, cet accroissement du système améliorera considérablement la rapidité de détection et la précision de localisation des balises. Ces satellites sont placés en orbite autour de la Terre à des altitudes comprises entre 19 000 km et 23 000 km, ce qui est considéré comme une orbite d’altitude moyenne. Cette composante du système Cospas-Sarsat est ainsi dénommé MEOSAR, pour satellites en orbite terrestre moyenne pour les recherches et les sauvetages.
Il complétera les systèmes existants LEOSAR et GEOSAR. Une fois pleinement opérationnel, le système MEOSAR offrira les avantages des systèmes, LEOSAR et GEOSAR, sans leurs limites actuelles, en transmettant le message de détresse et en fournissant sa localisation de façon indépendante, avec une couverture mondiale en quasi-temps réel. Le système MEOSAR apporte également d’autres améliorations pour les balises Cospas-Sarsat, telle une transmission retour vers les balises qui confirmera aux utilisateurs que le message d’alerte a bien été reçu. Attention, la réception de ce lien retour ne signifie pas que des moyens de recherche et de sauvetage sont envoyés sur le lieu de la détresse.
MMSI obligatoire
Une balise pour qu’elle puisse être identifiée doit être programmée avec un numéro MMSI (série de 9 chiffres). Ce numéro est propre au navire et est unique pour tous les équipements radio-maritime du bord comme par exemple la VHF ASN, balise Cospas-Sarsat, etc. Ce code lorsqu’il est transmis lors d’un message de détresse assure une identification rapide du navire par les centres de secours qui disposent d’un accès à la base de données de l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences). Sans cet enregistrement MMSI, une balise n’est pas efficace. Elle émet un signal sans information sur le navire en détresse. Si vous possédez déjà un numéro MMSI, il suffit de demander au vendeur de le programmer. Dans le cas contraire, il faut le demander à l’ANFR. Après attribution du code, le vendeur effectuera le codage et vous transmettra une fiche sur laquelle figure le numéro hexadécimal de la balise (15 chiffres et lettres), la référence de la balise, les informations du bateau et vos coordonnées personnelles. Ce code hexadécimal et la référence commerciale de la balise doivent être portés sur la licence de station de bord. Le MMSI n’est attribué que si la balise peut flotter librement sans accessoires tels qu’une housse. Elle doit être couplée à un GPS et obligatoirement rattachée à un navire immatriculé auprès des Affaires maritimes.
Attention aux fausses manipulations et tests de la balise
Les mauvaises manipulations sont la cause de nombreuses fausses alertes. Lorsque l’on active une balise même un temps très court un message d’alerte est immédiatement transmis aux organismes de secours. Elle ne doit être activée qu’en cas de détresse réelle. Lorsque l’on ne l’utilise pas, par exemple pendant l’hivernage ou le transport à terre, elle doit être neutralisée. Pour cela, il suffit d’ôter les batteries. Sur une VHF, pour la tester on peut appeler le CROSS. Pour une balise, la procédure est différente, en aucun cas, on doit la déclencher pour la tester. Un bouton autotest est prévu. Il suffit de suivre la procédure pour vérifier son bon fonctionnement.
EPIRB ou PLB
Le modèle imposé en navigation hauturière est l’EPIRB. Cette balise est attribuée à un bateau. La PLB (Personal Location Beacon) est une balise destinée à un usage personnel programmée au nom d’une personne. Bien que travaillant sur le même principe et le même réseau satellitaire, elle ne peut pas être dédiée à un bateau, nous reviendrons sur ces modèles ainsi que les autres balises telles que les AIS et homme à la mer (MOB) dans un prochain article.
S’équiper d’une EPIRB
Sur le marché, plusieurs constructeurs proposent des balises. Nous avons retenu les marques McMURDO et Kannad importées par Navicom. La McMURDO G8 AIS Plus est un modèle dernière génération optimisée pour MEOSAR. Elle possède en plus des fonctions EPIRB SARSAT, une alarme AIS homme à la mer et un flashlight puissant. Elle peut être activée manuellement ou au contact de l’eau. Son temps de fonctionnement minimum est de 48 heures avec une durée de vie de la batterie de 10 ans. Deux modèles sont proposés, un manuel à 699 euros et un automatique à 899 euros. Les modèles Kannad (Safepro) reprennent sensiblement les mêmes caractéristiques et sont proposés au même prix. Un forfait est également proposé pour les révisions et des accessoires disponibles pour la fixation.