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Fort d'un titre de vice-champion du monde de Formule 1 bateau (7 décembre dernier), Philippe Chiappe aborde l'année 2013 avec enthousiasme.
Un entraînement très onéreux
Le pilote normand du Team Drakkar reprendra les entraînements dès la fin du mois de janvier. "Il est très difficile de se préparer spécifiquement pour le bateau, il n'y a que le roulage de l'embarcation qui permet de s'entraîner", explique-t-il. Les séances d'essais sont comptées car elles coûtent 4 à 5000 euros pour 2 heures. "Ce n'est pas l'essance qui coûte le plus cher mais plutôt la mécanique, précise Philippe Chiappe. Un moteur c'est 10 000 euros et il faut tout changer à l'intérieur après une séance d'essais. En effet, le moteur est sollicité en continu pendant les 2 heures." Pour s'entraîner en dehors des séances d'essais (son bateau est resté à Abu Dhabi après les championnats du monde), le sportif enchaîne les séances de footing et de musculation.
De l'Europe aux Emirats Arabes Unis
Philippe Chiappe a commencé son ascension aux 24 heures motonautiques de Rouen en 1998, une compétition qui s'installe tous les ans, depuis 1964, sur la Seine. C'est aujourd'hui l'un des seuls grands rendez-vous français. "Le sport motonautique était européen, remarque le pilote. En France, il y avait par exemple les 6 heures de Paris mais la conjoncture économique, l'influence des élus écologistes et une faible médiatisation ont eu raison de ce sport." Le dernier grand prix sur le sol français a eu lieu en 2007 à La Rochelle. Aujourd'hui, la plupart des courses ont lieu au Moyen-Orient, en Asie et en Europe de l'Est.
Avantage aux pilotes expérimentés
Philippe Chiappe l'assure: les pilotes expérimentés sont favorisés en F1 bateau. "Les jeunes pilotes ont énormément de mal à ressentir la limite, précise-t-il. Il faut au moins dix ans d'expérience pour réussir." Les embarcations ne sont presque plus des bateaux: "ce sont quasiment des avions, en permanence sur un coussin d'air."
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