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En 2016, Christopher Pratt a déjà inscrit le Vendée Globe à son agenda et ce ne sera pas pour y faire de la figuration.
« Le Vendée Globe, ce n’était pas forcément un rêve de gosse, avoue aussitôt Christopher Pratt. Petit, je rêvais de la Route du Rhum ou de la Solitaire du Figaro mais pas du Vendée, contrairement à Armel Le Cleac’h ou François Gabart. » Ce projet est venu petit à petit, « grâce à mon expérience en Imoca je me sens prêt, légitime et maintenant j’en ai vraiment envie. Ce dernier point est très important car au-delà de la course, c’est un engagement pour les quatre ans qui précèdent. »
Aventurier et régatier
Christopher Pratt apprécie l’esprit d’aventure avec la traversée du Pacifique sud, loin de toute civilisation. « J’ai fait la Route du Rhum en 2010 (8e), c’était magique avec ces milliers de personnes au départ, se souvient-il. Mais le Vendée Globe c’est encore un cran au-dessus. Sur la Route du Rhum, le public a encore la dimension aventure mais les skippers ne l’ont plus forcément. Pour nous l’Atlantique c’est un peu comme un cours de tennis pour un tennisman. » Mais Christopher Pratt est également fasciné par le duel que se livrent François Gabart et Armel Le Cleac’h. « C’est une Solitaire du Figaro géante » s’amuse le marin. Au classement de ce jeudi midi, les deux leaders n’étaient séparés que par une trentaine de milles.
Joker d’Armel Le Cleac’h
Christopher Pratt est particulièrement attentif à la course d’Armel Le Cleac’h, et pour cause : il était joker du skipper de Banque Populaire pour ce Vendée Globe. Un rôle qu’il a assez vite accepté, un peu avant l’été dernier. « Même si ce n’était pas forcément facile au niveau familial », ajoute-t-il. Il faut dire que Christopher Pratt connaît bien l’Imoca Banque Populaire : il a découvert le bateau en même temps qu’Armel Le Cleac’h, lors de la Transat Jacques Vabre 2011. Les deux skippers étaient arrivés en 3e position. « J’étais responsable performances, j’étais ainsi chargé de la programmation des voiles, de la vitesse du bateau… » Il a donc déjà pris de l’avance sur 2016 en suivant les stages et formations médicales, prêt à partir même au tout dernier moment.
L’atout du Sud pour le sponsor
Christopher Pratt a souhaité annoncer son projet de Vendée Globe 2016 dès le départ de la course en cours car il est en pleine recherche de sponsor. « Le fait que je vienne de Marseille est à la fois un avantage et un inconvénient, précise-t-il. Je suis loin de la Mecque de la course au large, en Bretagne, mais, d’un autre côté, comme il n’y a pas beaucoup de coureurs dans le Sud, j’ai la volonté de fédérer les entreprises d’ici pour les emmener dans cette aventure. » Christopher Pratt aimerait réussir ce pari dès le prochain Tour de France à la voile (28 juin – 28 juillet). Le skipper se prépare également pour la Transat Jacques Vabre (départ le 3 novembre), en Imoca.
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