Le jackpot médiatique pour Macif

Course au large
Par Figaro Nautisme

Le Groupe d'assurances a investi 7,5 millions d'euros sur 4 ans pour remporter le plus gros événement de course au large en France.

Le Groupe d'assurances a investi 7,5 millions d'euros sur 4 ans pour remporter le plus gros événement de course au large en France.

Jamais le Vendée Globe n’aura bénéficié d’une aussi belle couverture médiatique. Une aubaine pour les sponsors, dont Macif, qui devrait rafler la plus belle part du gâteau. « Le Vendée Globe est un événement à part, qui bénéficie d’une très forte exposition médiatique, nous explique Virgile Caillet, Directeur de KantarSport. Le départ n’avait jamais été aussi médiatisé. La course est plus performante qu’en 2008 car le panorama TV a évolué, et que les caméras embarquées renforcent l’intérêt. C’est une course que l’on a envie de suivre ».

 

En effet, le départ a bénéficié d’une couverture en hausse de 68% par rapport à l’édition précédente, qui s’explique par une couverture TV accrue, liée à l’arrivée de nouvelles chaînes. La dernière édition du Vendée Globe avait enregistré 56.738 retombées, dont 16.272 sujets TV, 18.042 sujets radio et 22.424 articles dans la presse écrite, pour une valorisation publicitaire de 144 M€. A titre de comparaison, les Jeux Olympiques de Londres ont généré 48.000 retombées, tous médias confondus sur un mois. « On a assisté à un Vendée Globe relativement calme, avec une énorme pression au départ et des abandons au début. Ensuite, le schéma de course s’est établi, avec un duel entre les deux premiers. Il n’y a pas eu d’événement dramatique comme lors de l’édition précédente, qui génère beaucoup de retombées et un impact médiatique immédiat. L’arrivée devrait avoir également un gros poids médiatique pendant deux semaines. Le peloton derrière est très serré, cela créé du suspense », poursuit-il.

 


Un sponsoring coûteux mais efficace

 

« Ce genre de course apporte deux choses principales aux sponsors : une forte exposition médiatique et une forte valorisation. Cela permet aux marques de développer leur mémorisation. C’est un sponsoring coûteux mais efficace, complémentaire à la publicité. La mémorisation est plus forte dans les moments d’émotion que dans le cadre d’une campagne de publicité. Avec la voile, on est dans une thématique positive de courage, d’innovation, de dépassement de soi, ce qui n’est pas le cas de tous les sports ». Si les retombées de Macif, qui a investi 7,5 M€ sur quatre ans, ne sont pas encore connues, elles devraient être supérieures à celles de Foncia, vainqueur en 2009. Le sponsor de Michel Desjoyeaux avait vu son taux de mémorisation progresser de 49 à 68%, pour une valorisation de 12,9 M€ uniquement sur la course. La valorisation de Véolia, 2e, avait quant à elle dépassé les 6 M€. Mi-janvier, Macif avait enregistré 20.000 retombées pour 250 retombées journalières tous médias confondus, contre 18 à 19.000 pour Banque Populaire. « Il y a toujours une prime au vainqueur, même si Banque Populaire devrait avoir de bonnes retombées car Armel Le Cléac’h a été longtemps en tête. La différence se fait toujours au moment de l’arrivée », ajoute Virgile Caillet.

 

Si Macif et Banque Populaire devraient décrocher le jackpot, d’autres sponsors, qui affichaient des budgets beaucoup moins conséquents, devraient également tirer leur épingle du jeu. « Tout le monde ne part pas pour gagner. Certains skippers mettent au point des stratégies pour permettre à leurs sponsors bénéficier d’une belle visibilité. C’est notamment le cas de Tanguy de Lamotte (Initiative-cœur) qui s’est mis en scène dans des vidéos, ou encre d’Allesandro di Benedetto (Team Plastique), souligne Virgile Caillet. Ce genre de stratégie de communication qui se met en place au cœur même de la course n’existait pas ou peu avant. Les médias se focalisent sur les faits de course ou sur les drames. Il faut donc trouver un moyen d’exister autrement ». La disqualification de Bernard Stamm, qui a fait couler beaucoup d’encre, devrait quant à elle permettre à Cheminées Poujoulat d’enregistrer de belles retombées malgré tout.

L'équipe
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte Lacroix
Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
Max Billac
Max Billac
Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Denis Chabassière
Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Michel Ulrich
Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT
METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…