Vendée Arctique : retour des skippers aux Sables, les premiers mots

Course au large
Par Figaronautisme.com / Vend?e Arctique

Charlie Dalin, Jérémie Beyou, Thomas Ruyant... ils arrivent tous au fur et à mesure aux Sables d'Olonne depuis ce matin. Retrouvez les premiers mots des trois sur le podium !

©Jean-Louis Carli / Alea / Vendée Arctique
Charlie Dalin, Jérémie Beyou, Thomas Ruyant... ils arrivent tous au fur et à mesure aux Sables d'Olonne depuis ce matin. Retrouvez les premiers mots des trois sur le podium !

Les premiers mots du vainqueur de la Vendée Arctique, Charlie Dalin (Apivia), à son retour à terre :

Une aventure ? "Dans l'équipe, habituellement, on essaie de faire en sorte que ça le soit le moins possible, on essaie de tout planifier, les voiles, l'avitaillement, l'équipement... Et on arrive à se faire rattraper par l'aventure de temps en temps ! Ce petit arrêt dans le fjord n'était pas du tout anticipé. C'est bizarre, on change d'état d'esprit, on passe dans une gestion différente. Mais au moins, j'ai vu l'Islande, je suis content !J'ai vraiment réalisé que j'y étais quand je suis arrivé dans le fjord, avec des montagnes de chaque côté, de la neige sur les sommets. C'était un paysage magique, en plus il ne faisait jamais nuit, c'était un dépaysement total. Pendant qu'ici vous souffriez de la canicule en France, moi j'avais toutes les polaires."

La victoire ? "Il y a eu une belle bagarre avec Thomas (Ruyant) et Jérémie (Beyou), comme anticipé. Je suis content d'avoir tiré mon épingle du jeu, d'avoir bien négocié les transitions. En fait, je commence tout juste à réaliser que j'ai remporté cette course. Il n'y avait pas le rituel classique de la ligne d'arrivée là-bas, avec les partenaires, la famille etc, c'était spécial."

Les conditions difficiles ? "En tête de flotte, ça a été, j'ai eu 30 noeuds et quelques de vent, tout au plus. Avec Thomas (Ruyant), on a eu le temps de s'abriter dans le fjord avant que le vent ne rentre, j'ai eu 45 noeuds en rafales au mouillage. Je préférais être sur mon bateau qu'à la direction de course, je pense que ça a été compliqué à gérer. En course au large, qu'on le veuille ou non, les flottes finissent toujours par s'étirer, et ça n'était pas simple de trouver une fenêtre pour faire passer tout le monde. Donc la DC s'est bien débrouillée."

Les premiers mots de Jérémie Beyou (Charal), deuxième de la Vendée Arctique, à son retour à terre :

Le podium ? "C'est quelque chose dont je ne me lasserai jamais ! J'aime bien le goût du champagne, le bateau aussi. C'était une course pas facile parce que les quatre jours de course ont été intenses, comme souvent avec Charlie (Dalin) et Thomas (Ruyant), on ne s'est pas beaucoup lâchés. C'est ce qu'on venait chercher."

L'arrêt de la course ? "Souvent sur le Vendée Globe on dit que tu viens pour faire une course, et en fait tu trouves l'aventure. Ca vaut aussi pour la Vendée Arctique ! Même avec des bateaux archi prêts et des marins aguerris, il faut savoir dire stop. La direction de course a pris les bonnes décisions pour nous. Demain tout le monde sera à bon port, il y a des bateaux un peu abîmés, mais ce ne sont que des bateaux. C'est un parcours compliqué, ambitieux, pas infaisable dans l'absolu, mais cette fois-ci ça l'était. Forcément il y a des parcours plus simples. Mais déjà on est montés là-haut, on a eu une belle course, donc c'est déjà pas mal !"

Les conditions météo ? "Ce qu'on ne maitrise pas bien là-haut, c'est le vent qui descend des montagnes, c'est très froid, très dense, très fort. La houle n'a jamais le temps de s'installer et la mer cassante, croisée, c'est le pire pour nos bateaux. Ca devient vite dangereux et on devient vite vulnérables. Je suis content d'être monter faire une belle photo et d'être redescendu assez rapidement !"

Les premiers mots de Thomas Ruyant (LinkedOut), troisième de la Vendée Arctique, à son retour à terre :

La concurrence ? "Bien sûr Charlie (Dalin), Jérémie (Beyou), on commence à voir aussi Louis (Burton), et même Benjamin (Dutreux), qui commence à bien s'immiscer dans le jeu, je m'y attendais, et je pense ça sera de plus en plus le cas. Un beau match ! Un Charlie impérial, rapide tout le temps, qui démarre vite, qui ne fait pas d'erreur, qui va être difficile à aller chercher sur le reste de la saison. J'ai encore des choses sur lesquelles je peux largement progresser. Ca se joue souvent à pas grand chose, avec ceux de devant. Je sais quoi travailler, l'équipe aussi. J'ai fait pas mal de petites erreurs sur des points clés de la course, qui sont bien identifiées. On va essayer de progresser pour refaire des arrivées en tête, c'est ce que je nous souhaite."

L'arrêt de la course ? "La météo n'était vraiment pas simple à appréhender. Je sais que ça a beaucoup discuté sur les choix de la direction de course, moi je trouve que c'est bien assumé. On va dans des coins qu'on ne connait pas très bien, où les prévisions sont beaucoup moins bonnes qu'en Europe. Sur un Vendée Globe, quand on prend une cartouche, on a des échappatoires. Là, il n'y en a pas beaucoup, et on avait vraiment des conditions pourries, donc la décision était sage. Evidemment un peu déçu de ne régater que pendant 5 jours au lieu de 10, mais les bons choix ont été pris."

Le mouillage en Islande ? "C'était improbable, je ne m'attendais pas à ça. On a l'impression d'être hors du temps. D'un coup tout s'arrête. On se retrouve tous seuls, au mouillage, dans un endroit magnifique. C'était une belle découverte. C'est vrai que l'enchainement course, puis mouillage dans un fjord, puis retour en flotte mais pas en course, c'est très étonnant."

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…