Jeux Olympiques 2024 - Sarah et Charline toujours dans le match !

Jeux Olympiques 2024
Par Figaronautisme.com

Après deux jours de compétitions dans des conditions météorologiques légères, la rade de Marseille s’est révélée aujourd'hui beaucoup plus complexe pour les 88 athlètes en compétition ce mardi. Ces Jeux Olympiques Méditerranéens promettaient d’être graphiquement magnifiques, mais également très sollicitant pour les sportifs qui doivent être extrêmement polyvalents et s’adapter constamment. Dans ces conditions, Sarah Steyaert et Charline Picon, deuxièmes ce soir, auront été régulières et conservent leur place sur le podium provisoire.

©Sailing Energy
Après deux jours de compétitions dans des conditions météorologiques légères, la rade de Marseille s’est révélée aujourd'hui beaucoup plus complexe pour les 88 athlètes en compétition ce mardi. Ces Jeux Olympiques Méditerranéens promettaient d’être graphiquement magnifiques, mais également très sollicitant pour les sportifs qui doivent être extrêmement polyvalents et s’adapter constamment. Dans ces conditions, Sarah Steyaert et Charline Picon, deuxièmes ce soir, auront été régulières et conservent leur place sur le podium provisoire.

Connu pour ses différentes orientations du vent, toutes aussi complexes les unes que les autres, le plan d’eau de Marseille, en rade sud, aura dévoilé aujourd’hui un nouveau visage aux compétiteurs des quatre catégories en compétition. Orienté au Sud Est, le vent a oscillé entre 10 et 15 nœuds toute la journée, avec parfois, selon les zones de courses, des baisses d’intensité importante demandant aux sportifs de s’adapter constamment. Une situation usante aussi bien physiquement que nerveusement.

Sarah et Charline bien positionnées

Spécialistes des conditions légères, Sarah et Charline savaient qu’elles devraient aussi naviguer dans des conditions plus musclées et travaillent depuis de longs mois sur leur polyvalence. Une rigueur qui a payé aujourd’hui. Bien qu’elles n’aient pas réussi à jouer autant aux avant-postes que lors des deux journées précédentes, les Françaises ont été régulières. Cette constance leur permet, ce soir, d’être deuxièmes du classement général provisoire seulement 5 points derrière les Néerlandaises et 18 points devant l’équipage Suédois, troisième. Les Suédoises reviennent en effet dans le haut du classement grâce à trois belles courses (2, 1 et 5) aujourd’hui.

Sarah Steyaert : « Bien entendu, nous gardons le sourire, nous sommes deuxièmes du classement provisoire des Jeux Olympiques. Nous connaissons nos forces et nos faiblesses et nous jouons avec. Aujourd’hui cela aurait pu être un peu mieux. Nous avons notamment pris de moins bons départs et les choix stratégiques n’étaient pas simples avec un vent variant en intensité et direction. »

Charline Picon : « Nous sommes un peu légères pour ces conditions. Nous pouvons avoir jusqu’à 10 kilos de différence avec certains équipages. Mais avec de meilleurs départs, nous aurions pu faire entre 6 et 8ème. La satisfaction, c’est que nous avons été régulières. Le but de demain, pour notre dernière journée de qualification, c’est de rester placées. Nous le sommes aujourd’hui. Nous avons envie de l’être demain et être en position pour jouer la médaille jeudi. »

8ème du classement général, ce soir, Erwan Fischer et Clément Péquin, qui naviguaient aujourd’hui sur la zone « Corniche », ont dû composer avec un vent instable ayant une tendance à tourner sur la droite de la zone de course. Ces conditions ont davantage réussi à l’équipage Espagnols qui réalise une journée solide (3,2 et 2) et leur permet de prendre la tête du classement. Les Néo-Zélandais, moins à l’aise, régressent à la troisième place, tandis que les Irlandais continuent d’être la surprise de ce podium provisoire.

Erwan Fischer : « J’ai trouvé que les conditions étaient vraiment très compliquées avec des grosses différentes d’intensité et des variations d’orientation importantes. Ce qui est bien, c’est que nous limitons la « casse », même si nous ne faisons pas de belles courses dans le top 3. Il y a beaucoup de frustrations, mais nous n’avons rien lâché notamment sur la dernière course où nous remontons une bonne partie de la flotte. Demain, nous avons encore trois courses, il faut les prendre les unes après les autres et capitaliser sur nos points forts. »

Nautisme Article
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Hélène et Nicolas 5ème de leurs classements en planche à voile

Positionnés sur la zone de course « Marseille », devant les 12 500 spectateurs présents sur la plage, les 48 coureurs des deux catégories windfoil ont eu fort à faire aujourd’hui. En effet, proche de la terre, cette zone de course est très compliquée lorsque le vent souffle du Sud Est. Venant de la terre, le vent « descend » très vite sur le plan d’eau et ne laisse que peu de temps aux compétiteurs pour l’analyser.

Chez les femmes, Emma Wilson, l’une des prétendantes à une médaille démontre qu’elle est en forme et occupe désormais la première place provisoire. Autre leader de la catégorie, la jeune Israélienne de 21 ans, championne du Monde 2024, est deuxième devant l’Italienne. Hélène, occupe la 5ème place du classement provisoire, dans son match.

Hélène Noesmoen : « Je trouve que c’est une journée moyenne, car j’aurai voulu faire mieux. J’ai l’impression de faire de bons choix, mais d’en louper de très bons. Du coup, j’ai un peu de frustration. C’était une journée compliquée où il y avait beaucoup à perdre et c’est vrai que j’ai évité cela. Quand c’est un vent de terre, ce n’est pas facile, car nous ne le voyons pas descendre et il faut anticiper où il sera et là où l’on veut aller. Avec nos planches rapides, ce n’est pas facile. J’ai réussi à faire une journée propre sans prendre trop de risques. Les manœuvres étaient dures avec du clapot et des rafales très variables, parfois très fortes ou très faibles. J’ai essayé de sortir mon meilleur jeu aujourd’hui. »

Chez les hommes, basé que sur une seule course hier, le classement provisoire s’établit, aujourd’hui, sur 6 courses. Luuc Van opzeeland, est en tête... et espère certainement perpétuer la longue tradition de Champions Olympiques Néerlandais. Tiendra-t-il jusqu’au bout ? Il devance le Polonais et l’Israélien. Nicolas occupe quant à lui la 5ème place, frustré de cette deuxième journée de compétition. Si 14 points le séparent de la troisième place, le compétiteur Nicolas vise mieux. Les courses programmées étant encore très nombreuses, il a encore le temps de démontrer tout son talent.

Nicolas Goyard : « C’est une journée insatisfaisante. Je ne prends pas un bon départ sur la première course. Sur la deuxième, je dois réparer une pénalité, que j’estime limite, demandée par le Néerlandais, donc je perds beaucoup de places pour la réparer. J’enchaine, par une place de 5ème, correcte. Je suis content de ma quatrième course du jour sur un format différent. Enfin, je prends un mauvais départ sur la dernière course, je remonte très bien, mais malheureusement, je me « crashe » sur le dernier bord. C’est donc une journée frustrante. Le vent était instable avec de la mer liée aux nombreux bateaux présents. Physiquement, c’est intense, car nous sommes tout le temps en train de réguler. »

// La course du jour : la folie du Slalom en iQFOiL //

Le slalom en windfoil cela va vite, très vite… Surtout quand le vent souffle à 14 nœuds comme c’était le cas aujourd’hui à 12h55 pour la première course des femmes. D’une durée de 4 minutes et 19 secondes précisément, cette première course est à l’image de ce format, qui fait monter les pulsations à 2 000. Alors que la flotte se regroupait sur la droite de la ligne de départ, Hélène choisit de partir avec du vent « clair » au-dessus de la flotte à gauche de la ligne. Une bonne stratégie qui lui permet, de tout de suite, d’avoir une bonne vitesse. A la première marque, c’est l’entonnoir avec la Néo-Zélandaise, la Britannique, la Mexicaine et Hélène. La Française se retrouve la plus à droite de ce petit groupe, en sortie de bouée, tandis que la Polonaise arrive à se glisser dessous. Le duel Franco-Polonais, pour la quatrième place, se poursuit jusqu’à la marque 2 où les deux premières s’emmêlent ce qui permet à Emma Wilson (GBR) de s’envoler vers la victoire, tandis que Hélène se faufile pour sortir deuxième avec la Croate sur les talons. Cette dernière ayant fait la belle opération en passant de la 7ème à la 3ème place. Un classement, en tête, qui ne bougera plus !

Résultats des courses du lundi 29 juillet :

- Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX) : (12) / 11 / 10 > 2 au général provisoire
- Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er) : 7 / 8 / 12 > 8 au général provisoire
- Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL) : (16) / 11 / 5 / 5 / 14 > 5 au général provisoire
- Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL) : 2 / 9 / 5 / 11 / 6 > 5 au général provisoire

Programme du mercredi 31 juillet
Courses de qualification pour :

- Sarah Steyaert et Charline Picon : dériveur double féminin (49er FX)
- Erwan Fischer et Clément Péquin : dériveur double masculin (49er)
- Nicolas Goyard : windsurf masculin (iQFOiL)
- Hélène Noesmoen : windsurf féminin (iQFOiL)

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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