
Ce dimanche matin 28 septembre, Tom Laperche et Franck Cammas (SVR-Lazartigue) franchissaient la ligne en vainqueurs devant Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse (Banque Populaire XI).
« On a eu des super sensations au départ, c’est rare de faire des bords aussi longs à plus de 45 nœuds de vitesse, » confiait Tom Laperche à l’arrivée. « On a eu un arrêt complet en milieu de nuit, le temps de se faire des nœuds au cerveau. L’enchaînement des petits tronçons en ULTIM®, c’est physique et hyper dense. On est contents de la bataille avec Banque Populaire XI : de bon augure pour la Transat Café L’OR. »
Armel Le Cléac’h résumait ce duel intense : « C’était compliqué parce qu’on ne savait pas de quelle manière passer le front. Nous avons choisi de rester dans le vent, à l’est du plan d’eau, et nous nous sommes échappés avec SVR-Lazartigue. Quand le vent a molli, ça s’est joué à rien. SVR a touché le vent avant nous et est parti devant. Ces 24H furent un excellent exercice : on s’est mis dans le rouge, on s’est dépensés physiquement, mais le bateau n’a eu aucun problème. »
Derrière, le couperet tombait : Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville - Benjamin Schwartz) et Actual Ultim 4 (Anthony Marchand - Julien Villion) ne franchissaient pas la ligne dans le temps autorisé. En effet, et conformément au temps limite dans les instructions de course (7 heures après l’arrivée du premier), la ligne a fermé à 15h32mn chez les ULTIM®. Les deux tandems ont néanmoins poursuivi leur régate jusqu’à Groix, prouvant que l’ADN de compétiteur reste intact.
Ocean Fifty : Edenred s’offre sa première

En Ocean Fifty, dont les 24H Ultim faisaient office de 4e Act sur leur championnat annuel, Manu Le Roch et Basile Bourgnon (Edenred) ont frappé fort pour leur première compétition sur leur bateau neuf. Victoire éclatante devant Koesio (Audrey Ogereau - Erwan Le Roux) et Lazare (Erwan Le Draoulec - Loïs Berrehar).
« On ne s’attendait pas forcément à la victoire, mais on a trouvé les clés rapidement » savourait Basile Bourgnon. « Cette nuit, il a fallu se faire mal, j’ai changé six fois de voiles en une demi-heure ! Le premier bord jusqu’à Ouessant était fou : le bateau va vite, en toute sécurité, jamais on ne s’est fait peur. »
Audrey Ogereau, deuxième sur Koesio, soulignait la densité de la flotte : « C’est génial d’avoir une flotte aussi dense avec plein de rebondissements. On savait que ça allait revenir par derrière. C’était engagé à plus de 30 nœuds le long de la Bretagne. On a vu ce qu’on voulait voir en vue de la Transat Café L’OR. Le niveau est incroyable avec les nouveaux arrivants. »
Même constat du côté de Lazare, troisième : « C’était intense, on a l’impression d’avoir fait trois jours de régate en 24 heures tant les conditions ont varié, » racontait Erwan Le Draoulec. « On découvre encore notre trimaran, il faut naviguer encore et encore. Le projet existe grâce à Tanguy (Le Turquais), blessé aux côtes. J’ai proposé à Loïs de me rejoindre à la dernière minute, et ça a marché ! »
Des conditions contrastées, un plateau relevé
Du plein régime à 45 nœuds jusqu’aux calmes piégeux du front, les marins auront tout eu : de 0 à 20 nœuds de vent, des phases de survitesse et des arrêts complets. Le bateau 100 % féminin Upwind by MerConcept (Anne-Claire Le Berre et Elodie-Jane Mettraux) a malheureusement dû abandonner sur avarie de safran samedi soir.
À Lorient La Base, marins et passionnés ont savouré un week-end de sport océanique de très haut niveau. À quelques semaines de la Transat Café L’OR, cette quatrième édition des 24H Ultim® a tenu son rôle d’échauffement grandeur nature et d’évènement désormais bien installé dans le calendrier des multicoques océaniques.
