
Un retour aux sources stratégiques
Après trois saisons intenses en IMOCA, Richomme retrouvera l’an prochain les régates à armes égales du Figaro. Un choix presque naturel, selon lui : « C’est passionnant de se fixer ce challenge en parallèle du chantier. » 2026 sera en effet une année charnière pour son projet IMOCA, avec le démoulage de la coque prévu au printemps et le pontage du bateau durant l’été. Ces étapes cruciales laissent le temps au marin de replonger dans un format court, exigeant et formateur.
Ce retour s’inscrit dans une tradition bien ancrée : avant lui, des figures comme Alain Gautier, Michel Desjoyeaux, Yann Eliès ou Armel Le Cléac’h ont tous repris le chemin du Figaro entre deux grandes campagnes au large. Le circuit est reconnu comme une véritable école de rigueur, où les plus grands viennent tester leur niveau face à une génération affûtée.
Épreuve reine du calendrier, la Solitaire du Figaro Paprec occupe déjà une place centrale dans son programme. Richomme connaît intimement la course pour l’avoir remportée deux fois, en 2016 et 2019. « J’ai un lien très fort avec cette série. Son niveau sportif et sa capacité à révéler de nouveaux talents sont uniques », explique-t-il.
Une troisième victoire lui permettrait d’intégrer le cercle très fermé des triples vainqueurs, où figurent Philippe Poupon, Jean Le Cam, Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou, Armel Le Cléac’h et Yann Eliès. Ce dernier, co-skipper de Richomme lors des débuts du projet IMOCA Paprec Arkéa et équipier lors de The Ocean Race Europe, voit d’un bon œil ce choix : « Le Figaro, c’est l’école de l’abnégation. Revenir sur ce circuit, c’est garder la main et rester au plus haut niveau. »
Humilité et envie de se confronter
Richomme sait pourtant que l’entreprise sera périlleuse. Face à une génération de marins qui naviguent depuis plusieurs saisons sur ce support très exigeant, il ne s’attend pas à avoir l’avantage. « Je vais me confronter à des jeunes qui sont en maîtrise totale du bateau. C’est stimulant, et ça oblige à rester humble », dit-il. Mais pour lui, l’essentiel n’est pas la facilité : « Ce qui m’attire, c’est la difficulté, le risque, et la possibilité de me réinventer. »
Le skipper prévoit d’ailleurs de se rôder sur des courses préparatoires, comme la Solo Guy Cotten Concarneau et le Trophée Laura-Vergne, afin de retrouver rapidement ses marques.
Un projet porté par Paprec
Ce retour en Figaro est aussi un symbole fort de l’engagement entre Paprec et son skipper. Depuis 2022, le groupe est partenaire-titre de la Solitaire et accompagne Richomme dans son projet IMOCA comme dans cette parenthèse sur le circuit Figaro. « Nous sommes extrêmement heureux de le voir revenir sur cette course mythique, explique Sébastien Petithuguenin, directeur général du groupe. La Solitaire condense toutes les difficultés de la course au large dans un format intense. Le choix de Yoann prouve son attachement à cette épreuve et sa volonté de rester dans le rythme de la compétition. »
Pour Paprec, la démarche dépasse la performance sportive : « Cette course incarne des valeurs que nous défendons au quotidien : engagement, audace, performance et esprit d’équipe. Accueillir Yoann sur cette édition 2026, c’est prolonger ce lien fort avec une épreuve qui a toujours révélé les grands marins. »