Transat Jacques Vabre : Koesio entre dans la course
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Pouvez-vous tout d’abord nous présenter brièvement Koesio ?
Pieric Brenier : «Koesio est une société qui opère dans la transformation numérique des entreprises, sur trois métiers différents : les systèmes d’information, l’impression et les télécoms. Nous sommes implantés dans 180 villes et comptons environ 80 000 clients en France. J’ai fondé cette entreprise en 1991 et au fil de nos trente ans d’existence, nous avons procédé à beaucoup de croissance externe, près de 150 acquisitions, pour consolider le marché. Comme beaucoup, nous sommes très attachés à l’humain et agissons en ce sens, car c’est notre seul actif et nous en prenons grand soin. Nous menons par exemple des enquêtes internes anonymes, dont les résultats nous permettent d’être labellisés « Entreprise où il fait bon travailler ». Nous organisons aussi d’immenses évènements comme il y a trois semaines à Cannes avec l’ensemble de nos collaborateurs, pour le lancement de la marque Koesio, la présentation de notre plan stratégique et le dévoilement de notre projet Jacques Vabre avec Erwan Le Roux qui était présent».
Figaro Nautisme : Pourquoi Koesio ?
«C’est effectivement un nom qui a seulement trois semaines, puisque nous étions jusqu’alors un groupe d’entreprises, toutes ces acquisitions comportant beaucoup de marques. Plutôt que d’imposer le nom de l’entreprise que j’avais jusqu’alors, C’Pro, on abandonne tous notre nom, on se met tous au même niveau sur la ligne de départ d’un nouveau projet d’entreprise, pour écrire une belle histoire commune. Le nom Koesio nous ressemble puisque la cohésion est très importante à nos yeux».
Comment s’est faite la rencontre avec Erwan Le Roux ?
«Par hasard ! Un jour on m’a proposé un projet au long cours de Transat Jacques Vabre et de Vendée Globe. Tout en discutant avec les protagonistes, j’ai croisé avec d’autres projets, y compris en Ultim, et puis je suis tombé sur Erwan Le Roux. J’ai rencontré l’homme, mais aussi le projet et j’ai trouvé qu’il collait vraiment à ce qu’on voulait faire. Pourquoi la voile ? Nous voulions incarner la nouvelle marque avec trois sujets qui sont porteurs pour nous : nous serons partenaires du mondial de Rugby 2023, de différents records en dirigeable électrique, un truc un peu fou, et puis la voile bien sûr. Tous ont une dimension humaine assez forte, de records, sont engagés, voire une véritable aventure. Erwan est une personnalité attachante, son palmarès parle pour lui. J’aime son humilité comme son professionnalisme, et je trouve qu’il nous correspond bien. Et puis la classe elle nous plaît parce que les bateaux ont une belle image, ces multicoques ont de l’allure et on a effectué un travail particulier avec nos graphistes pour faire un bateau qui nous plaît bien, assez différent des autres et très visible. Quand on est dessus nous sommes fiers de voir notre marque déployée sur ce bateau».
Au-delà de votre engagement pour la Transat Jacques Vabre, pensez-vous poursuivre en Ocean Fifty avec Erwan Le Roux ?
«Nous ne sommes pas contractuellement engagés, mais ce sera sans doute un projet à plus long terme, qui ira sur le Pro Sailing Tour l’année prochaine, et probablement sur le Rhum juste après. On apprend à se connaître, nous ne connaissons pas bien ce sujet-là et donc nous allons voir ce que cela va donner. Pour l’instant nous avons de très bons retours, à commencer de la part de nos collaborateurs qui étaient tous à Cannes et qui ont vu le bateau pour la première fois en vidéo, qui ont rencontré Erwan. Comme nous sommes dans la Tech, on a beaucoup de geeks chez nous alors on va faire un challenge interne Pro Sailing Tour sur Virtual Regatta et les gagnants passeront une journée en mer avec Erwan à son retour. On veut vraiment animer notre communauté de collaborateurs autour de ce projet là et mesurer le retour que nous en aurons. Mais je ne doute pas au vu des premières semaines, que nous poursuivrons. Nous ressentons déjà une adhésion forte à ce projet. Vu le nombre de bateaux au départ de la Jacques Vabre, nous voyons bien que la voile est tendance et nous surfons sur cette vague. Ce trimaran très photogénique, c’est important pour l’image externe vis-à-vis de nos clients, mais aussi pour améliorer la marque employeur et nous aider ainsi à recruter. En externe, nous sommes essentiellement BtoB. Nous aurons un bateau accompagnateur avec une centaine de clients de la façade Atlantique à bord pour le départ du havre et l’an prochain nous ferons aussi beaucoup de relations publiques sur le Pro Sailing Tour».
En termes de budget direct (le bateau) et indirect (la communication) qu’est-ce que cela représente pour Koesio ?
«Je suis patron-fondateur-propriétaire, je n’ai pas de budget à soumettre au board, je suis plutôt un intuitif, alors quand faut y aller, on y va ! Le ticket d’entrée pour le trimaran est de 450 000 euros pour la Transat Jacques Vabre. Pour ce que l’on va faire à côté, tous les jours on me propose d’autres choses à faire et je valide à chaque fois, mais ce sera au moins 100 000 euros de plus du budget de départ. On apprend en marchant, nous ne sommes qu’au début de l’histoire !»