Transat Jacques Vabre 2023 : Banque Populaire XI vainqueur !

Par Figaronautisme.com

Dimanche à 18 h 19 locale (23 h 19 heure de Paris), Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse ont franchi les premiers la ligne d’arrivée en baie de Fort de France de la 16ème édition de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre.

Le temps de course de Banque Populaire XI est de 14 jours, 10 heures, 14 minutes et 50 secondes. Il a effectué les 7500 milles du parcours entre Le Havre et Fort de France à la vitesse de 21,66 noeuds sur l’orthodromie (route directe).

Il a en réalité parcouru 9263 milles à la vitesse moyenne de 26,75 noeuds (sur l’eau).

Armel : « C’est une grande satisfaction de gagner avec ce bateau. Ça fait longtemps qu’on était à la recherche d’une grande victoire avec Banque Populaire. Il y a deux ans on était là pour la première course. L’année dernière, il  y a eu cette Route du Rhum difficile, on avait fait demi-tour, remis une dérive… Cette année, on récolte le fruit de notre travail. Tous ces détails travaillés avec l’équipe pour optimiser, fiabiliser et finir par montrer qu’on avait de la bonne vitesse, voir de la très bonne vitesse. Avec Sébastien, ces 14 jours sont passés très vite.. »

Sébastien : « C’est la satisfaction du travail accompli. Ça fait deux ans qu’on navigue avec Armel. Cette course-là n’était pas facile, il a fallu aller la chercher. La sortie de la Manche musclée, le golfe de Gascogne. Elle a été très complète avec le retour de François et Tom à Ascension. Je crois qu’on est satisfait et heureux de ce travail. C’est de bon augure pour la suite. »

Armel : « On l’avait dit au départ, la Transat Jacques Vabre n’était pas une course de préparation. On ne venait pas tester le bateau mais pour gagner. C’était une case à cocher dans e calendrier. Ça n’a pas été facile de gagner, il y a eu du match. On a été à fond jusqu’au bout, on n’a pas lésiné sur le bateau avec de belles moyennes jusqu’au bout. Pour gagner maintenant avec ces bateaux, il faut les pousser dans leurs retranchements. On est sans doute l’équipage qui a le plus navigué cette année avec un parcours assez similaire réalisé en Mai. Ça paye aujourd’hui ».

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© Jean-Marie Liot / Alea

Le duo :

Armel : « Nous avons eu beaucoup de plaisir pendant 14 jours. On a bien rigolé déjà avec Sébastien. L’ambiance était super. On se connait, il n’y a pas eu de coup de mou. Même quand François et Tom sont repassés devant à Ascension. En solitaire, c’est plus difficile de se marrer et c’est dur d’exprimer les sentiments. Sébastien, en plus de tous ses talents de régatier, de marin, de régleur, est un mec sympa et drôle. »

Sébastien : « Et puis, c’est quand même plus facile de rigoler quand tout s’aligne bien et que tu es devant. Quand on est sous pression, je tente quand même la blague, mais je susi pas sur qu’elle va bien passer. »

Armel : « Je suis content qu’on ait gagné ensemble. J’ ai dit à Sébastien que dans deux ans, s’il voulait revenir, c’était OK ! »

La vitesse au portant :

Armel : « On vous dira pas quoi, mais on a trouvé des trucs ! Sur ces bateaux, les paramètres sont tellement nombreux qu’il faut du temps pour progresser. Sur les longs bords comme celui entre Madère et le Pot au noir, tu as le temps de tester. On a pris des notes à ce moment-là et on a remis en application ce qu’on avait trouvé après Ascension. Banque Populaire XI est un bateau de tour du monde. Il a été pensé pour des conditions de brise et en dessous de 15 noeuds, SVR Lazartigue est plus rapide… »

Sébastien : «  On a clairement découvert des choses pendant la course. En avant-saison , nous n’avions pas cette facilité et il y a encore plein de choses à découvrir parce que le bateau maintenant est fiable et qu’on peut tirer dessus. Donc on peut tester de nouveaux trucs.  Et puis, il faut comprendre que ces bateaux à haute vitesse ne réagissent pas du tout pareil en focntion de l’angle des vagues. Quand u régates, tu cherches à reproduire tes réglages d’un bord sur l’autre. En ULTIM en fait, il faut abandonner l’idée et accepter qu’ils sont différents (…)Faire des moyennes de 40 noeuds, au début, ça nous faisait un peu peur. Maintenant, on n’hésite plus. 42, 43, … Les bateaux sont faits pour ça et on s’y habitue. A la fin, si on n’est pas à 40 noeuds, c’est qu’on est mal réglés ! Cet après midi, le bateau volait complètement, on a pu aller à l’extérieur et le regarder, c’était magnifique. On alignait 37/38 noeuds sans stress et après 14 jours de mer, on est habitué à ces vitesses là, le bruit et l’inconfort que ça peut créer.

Le départ et l’arrivée  :

Armel : Le départ était assez dantesque. Ca faisait longtemps que j’avais pas fait de départ de course comme ça, avec 30-35 noeuds. On a eu 45 noeuds au large de Cherbourg et d’emblée le bateau était bien en place. Et comme les autres l’étaien aussi, ça a fait un beau match. Ça montrait d’emblée le niveau qu’allait avoir la course pendant deux semaines.

… A la fin,  il y avait un bel alizé, on a fait des moyennes de 35 noeuds pour finir. Toute la course a été rapide. on a vraiment volé avec nos bateaux. On a eu toutes les allures et il y en a eu pour tous les gouts. Nous avons parcouru. Nous avons parcourus près de 10000 milles parcourus, c’est un tiers de tour du monde, avec ces bateaux-là ça va vite et le bateau pourrait retraverser l’Atlantique pour rentrer à Lorient demain. Ce bateau arrive à maturité. avec beaucoup de boulot de fait pour qu’on puisse l’utiliser

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
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Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
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Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel
Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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METEO CONSULT est un bureau d'études météorologiques opérationnel, qui assiste ses clients depuis plus de 30 ans. Les services de METEO CONSULT reposent sur une équipe scientifique de haut niveau et des moyens techniques de pointe. Son expertise en météo marine est reconnue et ses prévisionnistes accompagnent les plaisanciers, les capitaines de port et les organisateurs de courses au large depuis ses origines : Route du Rhum, Transat en double, Solitaire du Figaro…