Transat Paprec : premiers écarts en mer, la tête de course s’échappe au large du Portugal

Un passage stratégique au Cap Finisterre avant l’accélération
Hier soir, la totalité des concurrents a franchi le Cap Finisterre en moins de trois heures. La flotte, jusqu’ici partagée entre deux routes, Est et Ouest, s’est alors regroupée avant d’attaquer la descente vers le Sud. Objectif : sortir rapidement d’une zone de molle et capter les premiers les flux de Nord engendrés par une dépression sur l’Espagne.
Ceux qui y sont parvenus les premiers ont aussitôt accéléré. À 17h00, DMG MORI Academy avançait à 12,3 noeuds, Selencia - Cerfrance à 12,5 noeuds, et DEMAIN (Martin Le Pape - Mathilde Géron) à 12,6 noeuds. En revanche, le deuxième groupe, emmené notamment par Région Normandie (Jules Ducelier - Sophie Faguet), FAUN (Adrien Simon - Chloé Le Bars), ou Région Bretagne - CMB Espoir (Victor Le Pape - Estelle Greck), plafonnait à une dizaine de noeuds. Un écart d’une dizaine de milles nautiques s’est donc formé, une première depuis le départ.
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"L’élastique se tend" : la météo crée une première hiérarchie
>, analyse Yann Château, directeur de course. > Ce flux, plus fort sur le Sud de la flotte, permet à certains de s’échapper. La dépression thermique pourrait cependant atténuer légèrement les écarts à venir. >
À bord, l’ambiance est électrique mais concentrée. Les skippers savourent enfin le retour des conditions de glisse, spinnaker hissé. Martin Le Pape (DEMAIN) filme le lever de soleil, Corentin Horeau (Région Bretagne - CMB Océane) immortalise l’instant, Quentin Vlamynck (Les Étoiles Filantes) déploie son drone, Tiphaine Rideau (Banques Alimentaires) capture même un lever de lune. Les équipages sont à fond, mais le sourire reste présent.
Combat en mer, souvenirs à terre
Malgré la compétition, la vie à bord suit son cours. Tiphaine Rideau et Pier-Paolo poursuivent les réparations de leur foc déchiré lors de la première nuit. Du côté de Selencia - Cerfrance, l’ambiance est plus gourmande : Maël Garnier et Catherine Hunt savourent un morceau de Comté en observant les concurrents proches. Le rythme est intense, mais l’énergie est au rendez-vous. Thomas de Dinechin (Almond for Pure Ocean) résume la sensation du large avec humour : >
Le regard de Jacques Caraës, vainqueur historique de la première édition en 1992 avec Michel Desjoyeaux, apporte un éclairage précieux : >
Les premiers duos sont attendus autour du 7 mai à Saint-Barthélemy. En attendant, cette 16e édition de la Transat Paprec, organisée par OC Sport Pen Duick, tient déjà toutes ses promesses : une flotte jeune, mixte, engagée... et désormais, étirée.
Retrouvez chaque jour notre analyse météo de la course avec METEO CONSULT Marine dans notre dossier spécial Transat Paprec et suivez les skippers en direct grâce à la cartographie.