C’est un Pacifique haut en couleurs que SynerCiel affronte depuis plus d’une semaine. Ce lundi ne déroge pas à la règle : 40 nœuds de vent et un bateau qui s’emballe.
« C’était le pompon cette nuit. Le bateau a planté dans plusieurs vagues, il y avait de la flotte partout dans le cockpit, explique Jean Le Cam. Je pensais qu’on était arrivé au maximum mais là, on touche le fond. Pacifique mon œil ! Je n’ai été me coucher qu’une heure seulement et les grains noirs s’enchaînent. Normalement, il y a une accalmie à l’horizon (…). Je viens de faire mon dernier empannage, maintenant c’est tout droit vers le Horn. En arrivant par le Nord, je devrais être tranquille niveau glaçons*. »
Surveiller ses arrières
« En solitaire, tu regardes devant 10 minutes par jour max. Le reste du temps, tu regardes derrière pour voir ce qui va te tomber sur le nez. Depuis le début de la course, mon AIS est allumé. Ce sont mes yeux en quelque sorte. Il permet de détecter les autres bateaux dans un rayon de 10 milles. Puisque je me rapproche des côtes chiliennes, j’ai potentiellement un risque de croiser un bateau qui pêche dans le coin. »
* De nombreux icebergs ont été repérés à moins de 100 milles au sud du cap Horn.