Il y a un an, le 13 janvier 2012, le Costa Concordia, un gigantesque navire de croisière, faisait naufrage près de l'île italienne du Giglio (centre-ouest), causant la mort de 32 personnes. Un an plus tard, l'épave git toujours devant le port.
- 13 janvier 2012: Le Costa Concordia, transportant 4.229 personnes dont plus de 3.200 touristes, heurte un rocher à environ 300 mètres de l'île du Giglio, en Toscane. Le navire, qui s'était approché de l'île pour une parade nocturne, vient s'échouer à moins de 50 mètres du rivage. Alors que l'équipe de commandement minimise l'accident, les secours sont déclenchés. La procédure d'évacuation est entamée une heure après la collision. La catastrophe fera 32 morts, dont deux personnes portées disparues.
- 14 janvier: Le commandant du navire, Francesco Schettino, est placé en détention à Grosseto (centre), accusé d'homicides multiples par imprudence, naufrage et abandon de navire. Son second, Ciro Ambrosio, est poursuivi pour les mêmes motifs.
- 15 janvier: Costa Crociere, la compagnie italienne propriétaire du paquebot, accuse le commandant d'avoir commis des "erreurs", tant dans la trajectoire suivie par le navire que dans la gestion de l'urgence.
- 17 janvier: Francesco Schettino est assigné à résidence à son domicile de Meta di Sorrento, au sud de Naples.
Premières plaintes contre Costa. Des procédures judiciaires seront ouvertes dans plusieurs pays (Italie, France, Etats-Unis).
- 27 janvier: Accord entre la compagnie de croisières et une association de passagers, prévoyant un dédommagement forfaitaire de 11.000 euros par personne, plus les frais. En octobre, Costa annonce que sur les 3.050 passagers n'ayant souffert d'aucun problème physique, "environ 67% ont accepté le dédommagement proposé".
- Février: Pompage des 2.400 tonnes de carburant pour éviter une marée noire.
Sept employés de la compagnie dont un vice-président exécutif Manfred Ursprunger, et le chef de l'unité de crise, Roberto Ferrarini, sont poursuivis pour homicide par imprudence, naufrage et défaut de communication aux autorités maritimes.
- Mars: Premier round judiciaire devant le tribunal de Grosseto.
- Mai: Lancement du projet d'enlèvement de l'épave, prévu en février 2013. L'opération qui a pris du retard est retardée d'au moins six mois.
- Juillet: Le commandant Schettino voit son assignation à résidence allégée. Il est licencié par sa compagnie.
- Septembre: Un rapport d'experts relève des défaillances de Costa dans la gestion du naufrage, notamment en sous-évaluant la gravité de l'accident. La responsabilité principale incombe toujours au capitaine.
- Octobre: Série d'audiences préliminaires destinées à établir les circonstances du naufrage, en vue d'un procès attendu au plus tôt en 2013.
Le capitaine Schettino intente une action contre la Costa pour demander sa réintégration.
- Janvier 2013: A l'issue d'un an d'enquête, les magistrats s'apprêtent à demander le renvoi en justice de huit personnes dont des officiers du navire et des dirigeants de Costa Crociere. L'épave du paquebot gît toujours sur le flanc devant le port du Giglio.