Une mobilisation internationale est nécessaire pour retrouver et mettre en lieu sûr le bateau de croisière d'origine russe qui dérive sans passagers depuis trois semaines dans l'Atlantique Nord, assure l'association Robin des Bois dans un communiqué.
L'association accuse le Canada d'avoir "une responsabilité primordiale" dans la dérive du navire.
"Dans l'océan Atlantique, où la densité du trafic maritime est forte et les risques d'accidents nombreux, une force internationale d'assistance et de sauvetage doit être mobilisée pour recapturer le Lyubov Orlova et le mettre en lieu sûr", assure l'association dans son communiqué intitulé "Le Canada, voyou de l'Atlantique".
Le navire avait quitté l'île canadienne de Terre-Neuve le 23 janvier, mais le câble qui le reliait au remorqueur devant le livrer à des ferrailleurs en République dominicaine s'est rompu le lendemain, livrant le bateau à la mer. Les seuls occupants de ce bateau fantôme seraient des rats.
Contacté lundi, un responsable du ministère canadien des Transports, en charge du dossier, avait indiqué n'avoir "aucune information" sur l'endroit où se trouverait le navire.
De même, le Bureau de Sécurité des Transports, qui enquête sur la rupture du câble, avait dit ne pas savoir si des opérations étaient en cours pour déterminer sa position.
"Le Canada prétend maintenant qu'il n'a plus aucune responsabilité dans le sort et l'errance du Lyubov Orlova car il est désormais dans les eaux internationales", assure Robin des Bois, pour qui les autorités canadiennes ont, au contraire, "une responsabilité primordiale" dans la dérive du navire battant pavillon des îles Cook.
"Le Canada, dernier Etat détenteur du paquebot, naguère utilisé pour des croisières en Arctique, a laissé partir le 23 janvier 2013 cette épave tractée par un remorqueur construit en 1962, le Charlene Hunt", dénonce l'association.
"Peu après le départ du convoi, le filin de remorque a cassé. Le Lyubov Orlova est parti à la dérive. Le Charlene Hunt a été obligé de regagner le port de Saint-John pour des raisons de sécurité", explique-t-elle, assurant que le remorqueur est "aujourd'hui retenu à quai pour de nombreuses non conformités après avoir été inspecté par les autorités canadiennes".
"Il est à proprement parler incroyable que les autorités canadiennes aient procédé à une inspection du Charlene Hunt après le départ du convoi" et non avant, s'insurge l'association, fustigeant "l'utilisation, pour un remorquage transocéanique, d'une unité inadaptée, elle aussi digne de la démolition".