Il pourrait manquer jusqu'à 50 milliards d'euros pour atteindre l'objectif européen sur les parcs éoliens en mer défini pour 2020, selon une étude réalisée par le Boston Consulting Group (BCG) publiée jeudi.
Les parcs éoliens "offshore" sont censés permettre aux Etats européens de réduire leur dépendance aux énergies fossiles afin de diminuer leurs émission de CO2.
"Nous estimons qu'il manque 50 milliards d'euros pour la construction des parcs éoliens offshore telle que souhaitée par les gouvernements d'ici 2020", selon Gunar Hering, spécialiste des énergies au sein du BCG.
Selon le BCG, les 15 premiers fournisseurs d'énergie ont investi en moyenne 12 milliards d'euros par an, au cours des trois dernières années, dans les énergies renouvelables.
Si ces dépenses étaient maintenues à un niveau constant jusqu'en 2020 et que la moitié de ces investissements était destinée aux parcs éoliens offshore, cela représenterait un total de 40 milliards d'euros.
Les banques privées ou publiques pourraient également investir à hauteur de 20 milliards d'euros d'ici 2020.
Cependant, selon le BCG, 110 milliards d'euros sont nécessaire pour atteindre l'objectif européen d'une capacité de production de 40 gigawatts (GW) d'ici 2020.
Selon le cabinet américain, la capacité de production n'atteindra que 25 GW en 2020, contre 4,9 gigawatts actuellement.
La Grande-Bretagne et l'Allemagne sont les plus ambitieux en matière d'éolien offshore avec des projets visant à installer des capacités de respectivement 13 GW et 10 GW. Viennent ensuite la France, le Danemark, la Belgique et les Pays-Bas.
Les principaux acteurs industriel de ce secteur d'activité sont le danois Dong et les allemands RWE et E.ON.