Conséquence de la retentissante tragédie de la plateforme Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique en 2010, la Norvège a accueilli vendredi un équipement censé éviter ce genre d'accident et fruit d'une coopération inédite entre neuf grands groupes pétroliers et gaziers.
L'équipement est une valve d'obturation de puits sous-marins, première d'une série de quatre dispositifs appelés à être déployés pour parer à des situations d'urgence sur des puits de forage en mer partout dans le monde.
Il s'agit d'une retombée directe de l'accident survenu en avril 2010 à la plateforme Deepwater Horizon exploitée par le Britannique BP. Onze personnes avaient alors péri et une gigantesque marée noire avait souillé le golfe du Mexique à cause d'un dysfonctionnement d'une valve de sécurité à environ 1.500 mètres sous l'eau.
Tirant les enseignements de la catastrophe, les Britanniques BG et BP, les Américains Chevron, ConocoPhillips et ExxonMobil, le Brésilien Petrobras, l'Anglo-Néerlandais Shell, le Norvégien Statoil et le Français Total ont décidé en 2011 de s'allier pour mettre au point des équipements d'intervention d'urgence.
Ces valves d'obturation peuvent être déployées par avion ou par bateau sur les lieux d'un accident dans des profondeurs pouvant atteindre 3.000 mètres.
Après celle installée à Stavanger, ville du sud-ouest de la Norvège, trois autres valves seront prépositionnées dans le courant de l'année au Brésil, en Afrique du Sud et à Singapour.