Le site de la Baie du Mont Saint Michel est exposé au risque de submersion, d'où la nécessité "de limiter très strictement l’urbanisation", selon la ministre de l’écologie, du développement durable et de l'énergie Delphine Batho.
"Les projets de développement économique et urbain ne sont pas interdits. Ils peuvent être autorisés en dehors des zones présentant un risque important, en conformité avec les règles générales de prévention des risques naturels", a indiqué le 26 février dernier à l'Assemblée nationale la ministre en réponse à la question orale du député d'Ille-et-Vilaine Gilles Lurton (UMP).
Les projets de développement du territoire devront ainsi s'inscrire dans le cadre d'"une stratégie locale de gestion des risques d’inondation" qui sera "assurée par les collectivités territoriales concernées en étroite liaison avec l'Etat".
Dans le même secteur, des plans de prévention des risques littoraux ont d'ores et déjà été engagés concernant Saint-Malo et les Marais de Dol.
La "démarche vise à limiter autant que possible les conséquences des inondations dans les zones déjà construites et à éviter l’exposition aux submersions les plus fortes", a commenté Mme Batho, ajoutant que "l’intercommunalité est le cadre le plus adapté pour définir un programme d’actions de prévention des inondations qui corresponde à une stratégie de développement local".
De son côté, M. Gilles Lurton a plaidé pour le développement économique d'un secteur que les élus ont le souci de "protéger" et de "préserver" tout en souhaitant "pouvoir en vivre".
"Nous voulons que les communes qui le bordent et qui font notre richesse économique puissent continuer à se développer", a-t-il dit regrettant que "toutes les terres environnantes sont en cours de classement et deviennent inconstructibles".