Dans leur combat acharné contre les baleiniers nippons, les écologistes, emmenés par ceux de Sea Shepherd, semblent avoir remporté une bataille: le nombre de baleines chassées par le Japon durant la dernière campagne en Antarctique est tombé au plus bas depuis 1987.
Ce sont les autorités japonaises qui ont elles-mêmes annoncé vendredi ce résultat par la voix du ministre japonais de l'Agriculture et de la pêche, Yoshimasa Hayashi. Et ce dernier a directement imputé ce maigre butin au harcèlement permanent des écologistes contre la flottille baleinière japonaise pendant la campagne qui vient de se dérouler de fin décembre à fin mars.
L'année 1987 correspond à la première campagne de pêche dite "scientifique" du Japon depuis l'instauration en 1986 d'un moratoire sur la pêche commerciale par la Commission baleinière internationale (CBI, 89 pays membres), seul organe de gestion des grands cétacés.
Le ministre Yoshimasa Hayashi, qui parle de "sabotage impardonnable" de la part de l'ONG Sea Shepherd, a annoncé que seulement 103 petits rorquals (ou baleine de Minke) avaient été capturés, soit moins de la moitié que lors de la campagne précédente.
"C'est 103 baleines de trop ! Notre position est claire et c'est pourquoi nous assignons le Japon devant la Cour Internationale de Justice pour mettre un terme définitif à cette pratique", a rapidement réagi le ministre australien de l'Environnement, Tony Burke.
Le Japon s'était fixé cette année un quota de plus de 1.000 petits rorquals (baleines de Minke) ou rorquals communs.
Sea Shepherd a pour sa part estimé à 75 le nombre d'animaux harponnés durant cette campagne de 48 jours.