Le naufrage du Concordia qui a fait 32 morts en janvier 2012 revient devant les tribunaux lundi pour une série d'audiences préliminaires servant à identifier plus nettement les responsabilités de six personnes dont l'ex-commandant du bateau Francesco Schettino.
La première audience est prévue lundi matin mais le procès lui-même n'est pas attendu avant l'automne prochain.
Outre l'ex-capitaine du navire de croisière poursuivi pour homicides multiples par imprudence, abandon de navire et dommages à l'environnement, le tribunal de Grosseto examinera les responsabilités de cinq autres membres d'équipage ou dirigeants de la compagnie armatrice Costa (groupe américain Carnival).
Le juge des audiences préliminaires devra notamment analyser le rôle du timonier indonésien, Rusli Bin, mis en cause par Schettino pour ne pas avoir compris les ordres qu'il lui aurait donnés. Celui-ci est introuvable mais un avocat lui a été assigné d'office.
Le chef de la cellule de crise de la compagnie Costa Croisières, Roberto Ferrarini, est pour sa part suspecté d'avoir contribuer à ralentir les opérations de sauvetage, ce qui est considéré comme la principale cause du lourd bilan du drame.
L'enquête a montré que le Concordia qui transportait 4.229 personnes dont 3.000 touristes de 70 nationalités, a heurté violemment et à très grande vitesse un récif devant l'île toscane du Giglio avant de venir s'échouer à une cinquantaine de mètres du rivage.
Selon les témoignages, le commandant voulait faire exécuter au paquebot un salut à la côte dit de l'"inchino" (la révérence), une manoeuvre tous feux allumés spectaculaire pour les habitants de l'île et les passagers du navire.
La plupart des passagers et membres d'équipage ont pu gagner le rivage grâce à des chaloupes de sauvetage et à l'intervention des garde-côtes. Mais 32 personnes dont une fillette de cinq ans sont mortes noyées quand le navire a brutalement basculé sur son flanc, ou en tentant de rejoindre la côte à la nage.
Le tribunal a prévu une quarantaine d'audiences préliminaires d'ici juillet avant de déterminer avec précision les chefs d'accusation et fixer la date du futur procès.