La 45ème édition de la course croisière EDHEC se déroule actuellement à Brest. Pas moins de 180 équipages étudiants sont réunis sont l’eau. L’occasion d’en découdre sur l’eau et de défendre les couleurs de son école, mais pas seulement…
En mer, une partie des équipages étudiants ont fait appel à des skippers professionnels aguerris. Comme par exemple à bord du J80 « Ieseg Voile » de l’Ecole Economique Scientifique et de Gestion de Lille barré par Eric Brezellec. Le Costarmoricain est le tenant du titre, récent vainqueur du Spi Ouest-France et figure parmi les cinq meilleurs mondiaux en J80. Brezellec n’a pas hésité à se lancer dans l’aventure avec des marins en herbe : « J’ai deux équipes de quatre étudiants à bord qui se relaient tous les jours. En sachant que je les ai rencontrés pour la première fois en arrivant à Brest sans aucun entrainement commun avant la course, cela fonctionne plutôt bien puisque nous sommes dans le coup pour la gagne ». Il faut dire que les jeunes Lillois ont la chance de s’entrainer à l’année, comme l’explique Edouard Maunoury, responsable de la section voile de l’Ieseg : « On s’entraine en autonomie en J80, à Dunkerque, ce qui facilite grandement notre cohésion à bord avec Eric qui nous apporte beaucoup avec son sens de la stratégie et du placement lors des régates »
Bérenger à l’année
Même type de fonctionnement avec les élèves de l’ESSEC (Ecole Supérieures des Sciences Economiques et Commerciales) qui se sont associés avec Nicolas Bérenger en série Longtze. Avec un programme sportif toutefois plus ambitieux comme le précise le skipper : « nous participons aux quatre manches de la coupe Longtze étudiant (Massilia Cup, Spi, EDHEC et Grand Prix de l’Ecole Navale) et je m’entraine avec eux quatre week-ends à la Grande-Motte."
Nouer des contacts
Parallèlement, les 3000 étudiants issus de 140 écoles profitent de l’événement pour lier des contacts avec les grandes entreprises présentes, comme le souligne Christine Suard, chargée de mission auprès de la Direction des ressources humaines de Safran : « nous ne sommes pas à Brest pour recruter directement des futurs diplômés mais pour leur faire connaitre notre cœur de métier en sachant que nous sommes en partenariat pour l’embauche avec onze grandes écoles françaises ». Enfin, beaucoup d’étudiants démarchent les partenaires de l’épreuve pour décrocher des stages en entreprise qui concluent souvent le cycle de leurs études. Histoire de joindre l’utile, à terre, à l’agréable, en mer.