Métaux rares, hydrocarbures: les sols et sous-sols marins recèlent des richesses vitales pour les industries de pointe, que la France ne doit pas laisser lui échapper, met en garde le CESE dans un rapport publié mercredi.
La France peut faire valoir ses prétentions sur près de deux millions de kilomètres carrés supplémentaires de plateau continental, au regard de la convention de l'ONU sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982). Ces espaces se situent essentiellement dans les prolongements des territoires français d'outre-mer.
"Dans un contexte de crise économique mondiale, quel pays côtier ne saisirait pas l'opportunité d'accéder à des droits sur des ressources naturelles ?", demande Gérard Grignon, rapporteur de l'avis, présenté mercredi au nom de la délégation à l'Outre-mer du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Il a été adopté à l'unanimité en séance plénière.
La France "serait bien négligente et imprévoyante de ne pas profiter de cette aubaine d'étendre sa souveraineté sur des sous-sols qui peuvent receler des hydrocarbures comme en Guyane, à Saint-Pierre et Miquelon ou en Nouvelle-Calédonie", a expliqué M. Grignon.
"Il faut une prise de conscience de ce que cela peut rapporter à la France", a-t-il déclaré, rappelant que grâce à ses outre-mer, la France est la 2e puissance maritime derrière les Etats-unis, avec 11 millions de km2 sur tous les océans.