Les Pays-Bas ont annoncé lundi avoir saisi le tribunal international du droit de la mer et demandé la libération "urgente" des 30 membres d'équipage d'un navire de Greenpeace, interpellés lors d'une opération contre une plateforme pétrolière dans l'Arctique russe.
Le tribunal international du droit de la mer, qui siège à Hambourg, en Allemagne, a souligné, dans un communiqué diffusé dans la soirée, que les Pays-Bas souhaitaient également voir le navire autorisé à "être réapprovionné" et "à quitter son lieu d'immobilisation".
L'Arctic Sunrise, qui bat pavillon néerlandais, avait été arraisonné fin septembre par les garde-côtes russes en mer de Barents après que des membres de l'équipage eurent abordé une plateforme pétrolière. Ils tentaient d'y déployer une banderole dénonçant les risques écologiques liés à l'extraction du pétrole.
Les 30 prisonniers, dont 26 ressortissants étrangers, ont été placés en détention à Mourmansk, dans le nord-ouest de la Russie et ont été inculpés de "piraterie en groupe organisé", ce qui les rend passibles de 15 ans de prison.
La Haye avait déjà entamé début octobre une procédure judiciaire, dite d'arbitrage, dans le cadre de laquelle chaque partie nomme des "arbitres" chargés de trouver une issue au différend. La Russie doit nommer un arbitre avant le 3 novembre, a soutenu le ministère. Les Pays-Bas, qui ont déjà nommé leur arbitre, ont toutefois décidé de saisir lundi le tribunal et de demander des "mesures provisoires" car "la libération de l'équipage et du navire sont urgentes", a ajouté le ministère, soulignant que la procédure d'arbitrage suivait son cours.
"Une audience, où Pays-Bas et Russie pourront défendre leurs points de vue, devrait avoir lieu dans les deux à trois semaines", a précisé le ministère, ajoutant qu'une décision du tribunal devrait être connue "d'ici à un mois".