"Ce n’est jamais évident de faire partir 84 Minis dans la brise avec une houle encore formée, remarquent les organisateurs ce mardi soir. Ça l’est d’autant moins quand les prévisions météorologiques imposent un timing serré à une flotte qui est restée bridée dans le port de Douarnenez pendant plus de deux semaines. Le départ de cette Mini Transat n’a pas failli à la tradition avec son lot de rebondissements et d’espoirs déçus."
Retours au port et abandons en cascade
La course a commencé avec un abordage entre Craig Horsfield (Naked Retreat) et Annabelle Boudinot. Le premier a dû abandonner mais la jeune skippeur de Agro 650 a finalement pu repartir après un arrêt express à Douarnenez, ce qui a mis un peu de baume au cœur à Craig qui avait été à l’origine de l’incident. Puis Arnaud Etchandy (Ipar Hego) victime de divers problèmes techniques, a lui aussi estimé que le temps nécessaire pour réparer ne lui permettait pas de repartir dans de bonnes conditions de sécurité. Troisième abandon et mêmes raisons pour Bert Bossyns (Netwerk) revenu à Douarnenez vers 17h00, avec son solent entièrement déchiré. Le navigateur belge, dans un creux de vague, a eu la malchance de voir sa voile d’avant se faire transpercer par un branchage entre deux eaux. Bruno Simmonet (El Nono) a lui aussi dû abandonner pour raisons médicales, l'un de ses bras étant tétanisé.
Puis peu avant 18 heures, Arthur Leopold-Léger s'est fait une belle frayeur. Le jeune marin est tombé à la mer alors qu’il manœuvrait à l’avant du voilier. Il était heureusement attaché au bateau par deux harnais et il a finalement réussi à remonter à bord, en situation d'hypothermie. Il a alors demandé conseil à la direction de course et actionné sa balise de détresse. Son voilier, qui a démâté et présente une voie d'eau, se trouve ce mardi soir à 45 nautiques (84 Km) dans le 238 (Sud Ouest) de la pointe de Pennmarc’h.
Deux autres navigateurs faisait actuellement route de nouveau vers Douarnenez. L’Espagnol Carlos Lysancos (Reyno de Navarra) est confronté à de sérieux problèmes de pilote, suite à une collision après le départ. Stan Maslard (Groupe Sefico), quant à lui, semble jouer de malchance : après avoir cassé son support de vérin de pilote juste avant le départ, le navigateur sablais était reparti le mors aux dents. Après deux heures de course, Stan est contraint de nouveau de faire demi-tour, suite à un problème de gréement. D’avoir investi autant de son temps pour se voir contraindre de revenir au stand par deux fois… il y a des jours où la chance semble avoir déserté les rangs.