La Polynésie française accueille moins de touristes aujourd'hui que vingt ans plus tôt, relève un rapport de l'IEOM (Institut d'Emission d'Outre-Mer) publié jeudi à Papeete.
La collectivité accueillait 172.100 touristes en 1995, et jusqu'à un maximum de 233.300 en 2000. En 2013, elle n'en a reçu que 164.400. Elle n'a donc pas profité de la croissance du tourisme mondial, au contraire de Hawaï (8 millions de visiteurs par an), ou d'îles du Pacifique moins développées mais aussi moins chères (Guam, Fidji, Cook, Samoa ou Vanuatu). Le coût du trajet et le coût du séjour sont les principaux frein à l'essor du tourisme local.
Avec 2.700 entreprises et 9.800 employés (16% de l'emploi salarié), le tourisme reste le premier secteur économique polynésien. Les touristes y ont dépensé 343 millions d'Euros en 2013.
Malgré la réputation de Tahiti, Moorea ou Bora Bora, le tourisme polynésien ne s'est jamais vraiment remis des attentats du 11 septembre 2001 : son principal marché émetteur, les Etats-Unis, a connu une forte baisse.
Le niveau le plus bas a été atteint en 2010, avec 154.000 visiteurs, et il a peu augmenté depuis lors, en dehors du tourisme de croisière, en forte hausse mais moins rémunérateur pour la collectivité. Le gouvernement local vise 200.000 touristes en 2015, et 300.000 en 2018. Mais la Polynésie a perdu sept hôtels entre 2009 et 2013, faute de fréquentation.
Le gouvernement souhaite entamer la construction d'un grand complexe hôtelier, sur la côte Ouest de Tahiti. Il voudrait aussi s'ouvrir à de nouveaux marchés, comme la Chine, avec des vols directs. Des négociations sont en cours avec la compagnie Hainan Airlines. Seule Air France et la compagnie locale Air Tahiti Nui proposent actuellement des vols depuis Paris et Los Angeles.