La ministre de l'Outre-mer George Pau-Langevin, en visite en Polynésie française, a découvert mercredi, sur l'atoll de Manihi, la naissance d'une perle noire extraite d'une nacre, un secteur économique qui rebondit après plus d'une décennie de crise.
Les perliculteurs lui ont montré comment introduire dans la nacre un nucléus, une petite bille jaune. Cette opération est délicate et les greffeurs les plus habiles sont très recherchés. Dix-huit mois plus tard, l'huître perlière est extraite de l'océan, et ils ont parfois la chance d'en extraire une perle noire parfaitement ronde et lustrée, aux reflets turquoise ou même rose.
Après le tourisme, la perliculture est l'activité économique la plus lucrative pour la Polynésie française. Les exportations de produits perliers ont rapporté 65 millions d'euros en 2013, une augmentation de 10% par rapport à l'année précédente.
Selon le recensement de 2012, 1300 personnes vivent de la perle en Polynésie.
"Ce qui est important pour développer la production, c'est la recherche, pour faire en sorte qu'on ait des perles plus résistante et qu'il y ait moins de pertes", a déclaré George Pau-Langevin pendant cette visite. Les recherches actuelles portent avant tout sur la génétique, pour améliorer la quantité de perles produites, mais surtout réduire leurs défauts.
"La ministre a aussi proposé de mieux mettre en avant la perle de Tahiti, par exemple en la présentant au salon de l'agriculture, pour la "remettre à la mode".