Le président de la Fédération française de surf (FFS), Jean-Luc Arassus, a réclamé mardi la mise en oeuvre rapide de "dispositifs de sécurisation" contre les attaques de requins à la Réunion, qui menacent les pratiquants de ce sport.
"Je suis là pour manifester tout notre soutien, mais aussi notre volonté de voir la mise en oeuvre de dispositifs de sécurisation", a déclaré M. Arassus.
Il s'est rendu sur l'île deux jours après l'attaque d'un requin qui a coûté la vie à un adolescent de 13 ans, élément prometteur du pôle espoir de la ligue locale de surf.
Les attaques de requins ont eu de lourdes répercussions sur la pratique du surf de compétition dans l'île. Le nombre de licenciés est passé de 1600 en 2011, date du début de la recrudescence des attaques, à 400 aujourd'hui.
Selon M. Arassus, "la situation d'interdiction ne génère pas de la sécurité, bien au contraire. Un enfant de 13 ans, quand on lui interdit quelque chose, il a plutôt tendance à essayer de le faire en cachette".
Prénommé Elio, l'adolescent a été happé par un requin dimanche alors qu'il surfait avec 6 autres jeunes membres du pôle espoir sur le spot des Aigrettes (côte ouest). Cette zone est interdite à la baignade et aux activités nautiques par arrêté préfectoral en raison de la recrudescence des attaques de squales.
Mi-février, le préfet a reconduit jusqu'au 15 février 2016 l'arrêté interdisant la baignade et toutes les activités nautiques en dehors du lagon et des zones surveillées. Il a également prévu des zones expérimentales sécurisées limitées à Saint-Paul, Trois-Bassins, Saint-Leu (littoral ouest). La sécurisation de ces secteurs (vigies immergées, systèmes de caméras, filets, bateaux de surveillance...) devrait être opérationnelle dans les prochains jours.
Un hommage sera rendu à la mémoire de l'adolescent mercredi sur une plage à quelques kilomètres du lieu du drame. Signe de l'exaspération de la communauté des surfeurs, des jeunes ont lancé un appel au regroupement devant la préfecture à Saint-Denis à l'issue de la cérémonie.
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