Champion du monde en 2014, le Français Titouan Puyo a remporté la médaille d’argent des championnats du monde de Stand Up Paddle longue distance (17 km) ce jeudi à Musket Cove, aux Fidji. Arthur Arutkin est quatrième. En prone paddleboard, Julien Lalanne prend la 7e place alors que Jérémie Camgrand fait 12e.
Grand favori de cette course de 17 km entre le récif de Cloudbreak et l’île de Musket Cove, l’Australien Mickael Booth n’a pas failli. Préservé par l’équipe australienne, il n’a pas disputé la technical race de la veille au contraire de la majorité de ses adversaires, dont les deux français Puyo et Arutkin, Booth a contrôlé la course et le peloton de tête de 7 coureurs avant de s’échapper à grands coups de pagaies à 3 km du final.
Puyo contre-attaque
Seul Titouan Puyo, qui s’était économisé dans cette course d’attente, est parvenu à se mettre dans le sillage du futur champion du monde et a tenté de rattraper « Boothie ». Revenu à une cinquantaine de mètres, Puyo a donné tout ce qu’il pouvait mais ses efforts de la veille ont finalement pesé dans les bras du champion d’Europe pour créer l’exploit de battre le grand favori du jour.
Réclamation en cours pour Arutkin
En retrait dans le bon wagon, Arthur Arutkin est lui aussi sorti dès l’entrée dans le lagon de Musket Cove et peu après l’attaque de l’Australien. Se détachant peu à peu du Tahitien Cronstead, le Nordiste semblait vraiment promis au podium. Un bateau de l’organisation et une barque de pêcheur sont venus gêner et faire chuter le Français à seulement 50 mètres de l’arrivée. Doublé par Cronstead, Arutkin termine donc 4e au grand damn du clan français. Une réclamation a été déposé par l’équipe de France, dont le verdict ne devrait être connu d’ici vendredi matin (jeudi soir en France).
Kai Lenny craque
Longtemps en tête du wagon de sept coureurs parti devant dès la première bouée à Cloudbreak, Kai Lenny (Hawaii) s’est porté devant jusqu’à Namotu Island avant de céder la place à Booth et au Brésilien Vinicius Martins mais n’a rien pu faire dans le sprint final et termine 7e. Sous un très chaud soleil dès la matinée (28 degrés), aucun train de houle et une humidité à son maximum, l’ensemble des Supeurs a terriblement souffert malgré un parcours somptueux entre récif et îles paradisiaques.
Lalanne top départ
Partie trois minutes après les Stand Up Paddle, la vingtaine de prone paddleurs (rame allongée ou à genoux) s’est élancée sur le même tracé. Auteur d’un départ canon, le Français Julien Lalanne s’est porté dans le groupe de tête emmené par les duos australiens, américains et néo-zélandais. Avant de se faire lâcher entre l’île de Tavarua et celle de Namotu, au quart de la course. Le Français a de fait ramé tout seul jusqu’à l’arrivée pour conserver sa 7e place. Derrière lui, et dans le paquet de poursuivants, Jérémie Camgrand prend la 12e place.
Place aux filles
Ce vendredi, ce sont les dames qui s’élanceront de Cloudbreak pour rallier Musket Cove. Il devrait y avoir un soupçon de vent en plus. De quoi avantager les Françaises Olivia Piana (Sup) et Flora Manciet (prone). Piana, vice-championne du monde de technical race mercredi, va devoir se surpasser si elle désire battre de nouveau l’Américaine Candice Appleby, 3e de la technical race, mais qui va retrouver sa distance de prédilection dont elle est la tenante du titre mondial. On s’attend quoi qu’il en soit à un duel au sommet entre les deux féminines. Pour Manciet, l’objectif podium est de nouveau au programme des ambitions.
Grosse houle en approche à Cloudbreak pour le Sup Surf
Les finales de la catégorie Sup surfing se tiendront samedi sur le spot de Cloudbreak. Avec l’entrée d’une grosse houle, plus de 3 mètres, le spectacle s’annonce grandiose. Rappelons que les trois Français engagés, Caroline Angibaud, Jérémy Massière et Ben Carpentier, sont encore en course pour aller décrocher des médailles. Le relais conclure les Mondiaux 2016 ce dimanche dans la baie de Danarau.