Le consortium lie le groupe China Harbour Engineering Company (CHEC) et la société belge Jan de Nul, en vue d'un chantier qui devrait coûter 165 millions de dollars (140 millions d'euros) et être bouclé dans un an et demi.
Le port sera situé à Amador, à l'entrée côté Pacifique du canal de Panama.
Avec ce port, les autorités panaméennes espèrent que les navires de croisière qui empruntent le canal accosteront dans la capitale Panama et que la barre des 3 millions de touristes sera atteinte en 2019.
Le canal devrait avoir vu transiter 250 navires de croisière en 2017. Pour 2018, 240 sont d'ores et déjà réservés. "Cela signifie que plus de 600.000 touristes transitent par le canal sans avoir la possibilité de s'arrêter à Panama", a souligné le président panaméen Juan Carlos Varela lors de la cérémonie de lancement du chantier.
Ce chantier est le premier depuis l'établissement en juin 2017 de relations diplomatiques entre Pékin et le Panama qui avait alors rompu ses relations avec Taïwan.
La Chine est le deuxième plus important utilisateur du canal de Panama après les Etats-Unis. L'an passé, elle a fait transiter par ce passage inter-océanique quelque 38 millions de tonnes de chargement, soit 18,9% du trafic.
Le gouvernement panaméen attend de ces nouvelles relations des investissements chinois dans ses grands projets d'infrastructures, en particulier dans les secteurs portuaire et de l'énergie, en plus d'un quatrième pont sur le canal et de la troisième ligne de métro dans la capitale.
CHEC, une filiale de la China Communications Construction Company, dispose de 7 milliards de dollars de contrats dans la zone Amériques, selon Wang Bo, représentant du consortium.
Le groupe belge Jan de Nul a, lui, participé aux travaux titanesques d'élargissement du canal, terminés en 2016.