Les dirigeants du Pacifique réunis en sommet dans l'archipel des Tuvalu ont mis en garde vendredi le monde sur la menace climatique, mais leur message a été largement édulcoré par l'activisme du très climato-sceptique gouvernement australien.
Le sommet annuel du Forum des îles du Pacifique (FIP) s'est achevé jeudi soir sur de profonds désaccords entre Canberra et les 17 autres membres de l'organisation sur la question climatique.
De nombreuses îles d'Océanie sont confrontées à une "menace existentielle" du fait de l'élévation du niveau des océans, et leurs dirigeants se sont écharpés avec Canberra en raison de la passivité de l'Australie, un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre.
La plupart des leaders du FIP espéraient lancer au monde un appel à l'action ambitieux et unitaire à un mois de l'Assemblée générale des Nations unies, pour refléter l'urgence de la situation dans le Pacifique. Mais le Premier ministre des Tuvalu Enele Sopoaga a concédé que la déclaration et le communiqué finalement diffusés vendredi matin après 12 heures de tractations tendues n'était pas à la hauteur des ambitions. "Nous pouvons dire que nous aurions dû en faire plus pour nos populations", a-t-il concédé devant la presse.