Au terme de deux longs mois de confinement, ajoutés à près de 3 mois de chantier intense à vérifier intégralement son voilier Imoca Campagne de France, Miranda Merron rêve de voyage, d’espace, de découverte. Ses voeux seront exaucés de la plus belle des manières dès le 4 juillet prochain, quand la plus Normande des Britanniques prendra aux Sables d’Olonne le départ de la Vendée - Arctique - Les Sables. 3 600 milles (plus de 6 000 km) d’un voyage inédit, cap plein Nord, vers l’Islande et le Groenland, vers des latitudes jamais usitées par les coureurs au large modernes, avant de rallier les contrées plus familières des Açores. Galop d’essai pour beaucoup, course qualificative pour certains, cette nouvelle épreuve venue palier aux annulations de The Transat CIC et New-York - Vendée tombe, pour tous les 22 engagés, à point nommé pour replonger avec délice et parfois interrogation dans cet exercice de haute voltige de la navigation en solitaire à bord des formidables voiliers de la classe Imoca.
« Cela fait un certain temps déjà que l’on a plus navigué (Transat Jacques Vabre 2019 ndlr) et il me tarde de retrouver mes marques à bord, d’être en communion avec mon bateau. » « Ce parcours est superbe » poursuit Miranda. « Nous n’allons pas chercher à cavaler à l’avant de systèmes météo comme on le fait traditionnellement en transat, mais nous allons traverser à deux reprises, à l’Aller vers un point situé par 60° de latitude Nord dans le détroit du Danemark, entre Islande et Groenland, et au retour vers les Açores, les routes suivies par les dépressions d’Atlantique Nord. Nous devrions ainsi rencontrer toutes sortes de conditions, avec du vent fort et des mers croisées. Un très bon test avant le Vendée Globe. »