Le 8 novembre, le navigateur cancalais coupera la ligne de départ de son premier Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Le 4 juillet, il prendra le départ de sa deuxième compétition en Imoca et en solitaire avec la Vendée - Arctique - Les Sables d'Olonne. Le skipper de 33 ans a pour objectif principal de boucler sa première boucle planétaire et a le souhait d’essayer de monter sur le podium des voiliers de la classe IMOCA à dérives droites. Parmi les concurrents au départ, tous, même si les voiliers appartiennent à la même jauge, n’auront pas réellement les mêmes performances et il existera des disparités au sein de la flotte.
Le plan VPLP – Verdier 2007 V and B – Mayenne fait partie des unités non équipées de foils. Il est passé entre les mains de Kito de Pavant puis Armel Tripon, Thomas Ruyant et Enda O’Coineen. « Mon dragon des océans est un voilier moins complexe que les dernières générations. Il apporte des garanties de casse moins importantes que les foilers notamment parce qu’il est moins large en surface offerte à un objet non identifié que les bateaux récents. V and B – Mayenne est léger, rapide au près à contrario des foilers. Il est aussi puissant au portant. En somme, on peut dire qu’il est polyvalent et surtout adapté à mon premier Vendée Globe. » Les différentiels de vitesse sont, tout de même, forts en comparaison et à la vue du bond technologique des dernières années.
« A certaines allures, V and B – Mayenne rendra 5 nœuds à un Charal, LinkedOut, Apivia ou Hugo Boss. C’est un fait. Mais, de mon côté, je ne me soucie pas vraiment de cet écart. Je vais prendre le départ du Vendée Globe et de la Vendée - Arctique - Les Sables avec mes armes, mon budget, environ 2 millions d’euros sur 28 mois, et concrètement je ne joue pas dans les mêmes cours que les marins qui en sont à leur troisième voire quatrième Vendée Globe avec évidemment une bien plus grande expérience que moi. Je ne comparerai pas non plus mon projet avec ceux qui ont des budgets beaucoup plus conséquents. Je prends beaucoup de plaisir à mettre mon nez partout dans mon projet. Je ne suis pas juste un pilote mais bien un entrepreneur qui gère l’ensemble des composantes de son défi. J’y vais avec énormément d’envie mais aussi, avec de supers partenaires fidèles et engagés dont V and B et le département de la Mayenne. Pour une équipe comme la mienne, à la vue de la complexité de la préparation à ce Tour du Monde sans escale et sans assistance, on a déjà démarré l’ascension de cet Everest. »
19 bateaux à foils, 15 bateaux à dérives droites de 18,28 mètres seront début novembre dans les starting-blocks avec des ambitions disparates, la magie du Vendée Globe pourra alors opérer. Certains coureurs voudront absolument gagner, d’autres partiront clairement à l’aventure ou, à l’instar de Maxime, avec la grande envie de rendre une copie propre alliant des découvertes, l’inconnue et une bonne dose de performance.