Trois étapes de 500 milles et plus, puis un run de 24 heures entre Saint-Quay-Portrieux, Dunkerque et Saint-Nazaire : tel est donc le menu de la 51e Solitaire du Figaro. Un programme alléchant qui n’est pas pour déplaire à Anthony Marchand, le skipper du Figaro Bénéteau 3 aux couleurs du Groupe Royer et du Secours populaire qui apprécie particulièrement les épreuves techniques, sans pour autant en minimiser les risques. « Quelles que soient les difficultés des différentes étapes qui nous attendent, il ne faut pas les sous-estimer. On le constate souvent : les tracés les plus simples sur le papier sont souvent ceux où il se passe le plus de choses et où les plus gros écarts se créent », note le navigateur qui n’a pas oublié le run final de 24 heures lors de la Solitaire 2017 qui avait largement rebattu les cartes.
« Cette année, une large partie de la course va se jouer en Manche. Sur ce terrain de jeu, il faut gérer les courants, les nombreux passages de DST (dispositifs de séparations de trafic, ndlr), les algues, les cailloux… Tout peut vite devenir compliqué. De plus, il suffit d’une étape de vent fort pour que survienne la casse matérielle », ajoute Anthony, conscient que le Figaro Bénéteau 3 impose une gestion différente dans les conditions musclées que son prédécesseur. « En ce sens, toutes les manches peuvent être dangereuses mais c’est aussi ce qui fait l’intérêt de la course, cette dernière étant à la fois complète et exigeante », note le skipper qui entamera le match dans son jardin, la baie de Saint-Brieuc. « C’est bien d’être le local de l’étape, mais c’est aussi à double tranchant », prévient le Costarmoricain qui souhaite ne pas se mettre trop de pression sur les épaules cette année.
Récemment auréolé d’une belle troisième place à la Solo Guy Cotten, avec un écart inférieur à deux minutes sur le grand vainqueur Pierre Quiroga, le skipper de Groupe Royer – Secours populaire a la niaque. « Après dix saisons sur le circuit, j’avais besoin de souffler un peu et de naviguer sur d’autres supports. Avec le bouleversement du calendrier de la classe en raison du Covid-19, j’ai pu faire un peu d’Ultime, d’IMOCA, de Multi50 et de Moth à foil. Ça m’a fait un bien fou et j’arrive, par conséquent, avec beaucoup d’envie sur la course. Je vais tout donner pour aller chercher une victoire d’étape et finir dans le Top 3 au classement général », relate Anthony Marchand, qui après être monté sur les deuxième et troisième marches du podium lors des deux dernières éditions, aimerait légitimement se hisser sur la plus haute cette année. Une ambition naturellement partagée par son partenaire, le Groupe Royer, entreprise spécialisée dans le négoce de la chaussure dirigée depuis plus de 30 ans par Jacques Royer. « Le contexte est difficile pour tout le monde mais le Groupe Royer accorde une grande confiance à Anthony. De plus, il est très attaché à son partenariat avec le Secours populaire. C’est clairement son ADN et il se réjouit des différentes opérations mises en place dans le cadre du mécénat qui dure depuis maintenant 5 ans », détaille David Ermacora, directeur du mécénat du bateau Groupe Royer – Secours populaire parrainé par Thomas Sotto et Maya Lauqué, journalistes et animateurs de télévision.
Au total, trois opérations sont d’ores et déjà programmées : deux à Saint-Quay-Portrieux les samedis 29 août et 5 septembre, puis une à Dunkerque le samedi 12. Une quatrième devrait également voir le jour à Saint-Nazaire, le 19. « Le contexte actuel lié à la crise du Covid-19 est délicat. Aujourd’hui plus encore que d’habitude, Jacques Royer souhaite donner un coup de pouce aux enfants du Secours populaire. Il tient ainsi à leur offrir une paire de chaussures Kickers afin de leur permettre de faire leur rentrée des classes du bon pied ».