"On fait la descente du Brésil à vive allure. C’est assez simple en manœuvre mais ce n’est pas confortable à bord, on avance à plus de 20 nœuds, c’est bruyant, on s’était bien adapté. La transition hier a été difficile avec presque plus de vent à partir de la fin de journée. Les prochaines heures vont être compliquées, il va falloir se dépatouiller de ce système météorologique qui nous englue. Il va aller basculer vers le Sud pour aller chercher de l’air tout en évitant l’anticyclone de Sainte-Hélène pour ne pas y rester coincé. On va passer très près de son centre.
Je suis dans un bon groupe de partenaires dans lequel je rêvais d’être. Je les ai côtoyés sur les dernières courses. On a tous des bateaux peu similaires mais proches d’un point de vue performance. Ça me motive, ce sont des bons repères, ça permet de se forcer à tout bien régler et regarder les écarts.
J’ai commencé à faire un état des lieux et des petits travaux du bateau hier. Il faut profiter du vent plus mou pour vérifier tout le bateau avant les mers du Sud.
Je ne compte pas les heures et les jours, je sais quel jour on est grâce à mes sachets de nourriture. Je suis bien dans mes baskets, je suis content d’être sur l’eau, je prends beaucoup de plaisir. J’avais peur d’avoir du mal à rentrer dans la course mais plus les jours passent et plus je m’y sens bien installé.
Je mange bien, c’est très important de prendre les calories nécessaires pour être en forme. J’ai encore quelques douleurs aux côtes et des petites blessures mais ça va, je vais bien !"