« Il y a du rythme depuis le début. C’est encore le cas, et il y en aura plus encore dans les jours qui viennent : on va faire passer toute la garde-robe. On passe du temps à la table à cartes pour trouver le chemin. On en connaît les grandes lignes, mais il y a beaucoup de subtilités à gérer et, pour l’instant, Charlie (Dalin) fait ça très, très bien.
Charlie a pris un peu d’avance, mais on n’est pas si loin, et on a un écart assez important avec le reste de la flotte. La position de 2e du Vendée Globe avec un matelas d’avance, est assez confortable, c’est vrai, mais on n’est pas encore entré dans l’océan Indien. C’est dire si on est loin du but.
L’Atlantique nous a réservé pas mal de surprises, et pour ma part pas mal de bricolage avec ce mât qui m’a finalement coûté pas mal d’énergie. Je m’en remets tout doucement. Cette montée au mât n’était pas facile à faire, mais elle était inévitable. Je m’y étais préparé, j’ai un super système pour grimper, mais après quinze jours de course, on sent bien qu’on a déjà perdu de notre énergie. Même les manœuvres se font un tout petit peu plus lentement, mais l’essentiel est de ne pas faire de bêtises.
Toute l’équipe de LinkedOut est très fière de ce qui a été réalisé depuis deux ans et demi. Le monde extérieur découvre ça en mode solo, merci pour le compliment, mais toute l’équipe a formidablement travaillé, sur toutes les subtilités qu’il faut appréhender, et on a l’impression qu’on a fait ça bien.
© Pierre Bouras - TR Racing
On a eu une bonne phase à la sortie du pot au noir, qui a été favorable aux foilers. Mais il ne faut pas oublier que Jérémie (Beyou) et Alex (Thomson) eu eu leur lot de soucis. Cela fait partie de la course et, pour tout le monde, il peut se passer plein de choses, je suis bien placé pour le savoir. Les faits de course font que nous sommes deux en tête, mais l’avance est petite au regard du tour du monde. Il y aura des tracas pour tout le monde, c’est le jeu du Vendée Globe. Mais oui, je suis très fier d’être 2e du Vendée Globe, c’est génial.
L’avenir ? On est dans une zone très perturbée avec ce front qui coupe l’anticyclone. On va aller chercher le Sud de l’anticyclone le plus Sud. La route va être vers le Sud-Est, pour ensuite aller chercher la zone des glaces et une route plus classique pour le début de l’océan Indien. Une fois qu’on aura quitté cette zone un peu pourrie, on trouvera des choses plus construites. Pour l’heure, tout est très différent selon les modèles météo, le chemin n’est pas simple à trouver.
On aimerait que ce soit plus simple, mais c’est comme ça. On aura bientôt des situations plus faciles à visualiser ».