Miranda Merron et Campagne de France ont signé ces dernières 24 heures leur plus belle journée depuis le départ voici un mois des Sables d’Olonne. Avec 350 milles parcourus à 14,6 noeuds de moyenne, le duo aux couleurs de la marque des Maitres Laitiers du Cotentin, désormais 22ème, a tracé un magnifique sillage rectiligne en travers de l’Atlantique Sud, en route vers le cap de Bonne Espérance qu’il espère parer jeudi prochain.
L’accès de ce premier marqueur symbolique du Tour du Monde, situé à un millier de milles devant l’étrave de Campagne de France, est, ce matin, bloqué par de forts vent d’Est qui, combinés à l’action contraire du courant des Aiguilles, va contraindre Miranda, dès aujourd’hui, à incurver drastiquement sa route au Sud, vers la Zone d’Exclusion Antarctique, limite à ne pas franchir pour les concurrents du Vendée Globe. Gare aux calmes en installation derrière le passage de front! Elle devra, à l’instar des navigateurs solitaires qui la précèdent, trouver un nouveau trou de souris pour se faufiler entre le centre anticyclonique responsable du fort vent en son Nord Est, et la zone d’Exclusion où sévissent icebergs et growlers. De vastes zones de calmes vont s’installer au sud de la pointe du continent africain derrière le passage du front, et les vitesses en milieu de semaine devrait sérieusement s’en ressentir.
Le mot de la nuit :
« Journée maussade comme en l'automne chez nous. Le front a fini par passer dessus nous à l'aube et derrière, il n'y a pas de vent comme prévu.
Ambiance chien mouillé !
350 milles en 24 heures? Ce n’est pas mal, mais c’est moins bien que ce que Halvard et moi avions réalisé avec le Class40 Campagne de France, 360 milles…. »