C'est dans des conditions instables et peu agréables que Alan Roura (La Fabrique) a répondu à la vacation ce matin. Il revient sur ce parcours semé d'embuches.
"On a des conditions difficiles à gérer, ce n’est pas très maniable. La bascule a été directe donc j’ai la mer quasiment de face, le vent est instable, je suis sous-toilé depuis le début du phénomène car je ne peux pas accélérer dans cette mer. C’est un premier point négatif. J’essaye d’éviter le gros du gros temps en restant à la frontière entre le maniable et le non-maniable. Cette nuit j’ai réussi à faire un joli coup avec Stéphane (Le Diraison) et Cali (Arnaud Boissières), mais on verra. Ce n’est pas des conditions très agréables.
Je suis à 110 degrés du vent, 15 nœuds de vitesse, j’ai 25 nœuds de vent établi, parfois ça monte à 35 ou ça descend à 20. Je suis sous trois ris et J3 pour mettre le bateau en sécurité car il rebondit dans les vagues, c’est invivable à bord. Il va falloir encore serrer les dents jusqu’à demain après-midi.
Le fait d’être un peu en avant de Arnaud (Boissières) et Stéphane (Le Diraison), ça fait du bien, même si ça ne veut pas dire qu’ils ne vont pas revenir. Dès que le bateau avance et que j’arrive à remonter un peu, je suis content, mais on a vraiment des conditions difficiles cette année pour notre groupe dans la flotte. Hier je faisais du près dans 40 nœuds en rafale, je n’ai pas le souvenir que le Sud était comme ça. Ça fait partie du jeu, il faut parfois mettre la course entre parenthèses pour ménager le bateau qui souffre beaucoup. Demain ça devrait être plus cool et cela jusqu’à Leeuwin.
J’échange chaque jour avec Cali et Stéphane, on ne savait pas trop comment prendre la dépression, on échange un peu sur tout et on se rend compte que c’est une course très difficile."