Boris Herrmann (Seaexplorer - Yacht Club de Monac), qui avoue souffrir de la solitude, se réjouit d'avoir pu échanger avec Louis Burton (Bureau Vallée 2). Il était en visio ce mardi 15 décembre au matin.
« Actuellement il y a du soleil et je vois deux concurrents. J’ai parlé à Louis (Burton), il a essayé de monter au mât, il m’a filmé avec son drone. Ça casse un peu la solitude ! Aujourd’hui, c’est la journée récompense, il fait beau, il ne fait plus froid. Je ne savais pas qu’il y avait des journées comme ça dans le sud ! Il y a une petite houle, 10 nœuds de vent, c’est génial !
J’ai eu une heure pendant laquelle les voiles ont flappé ce matin, mais heureusement, depuis, j’ai une brise assez stable. Toute la journée, je suis focalisé sur les dossiers de réparations. J’ai réparé le zip-lock de mon J1.5 et mon hydrogénérateur avant que ça bouge trop et que ça devienne pénible. Ces travaux-là sont impossibles à faire dans les conditions que nous avons eues les dernières semaines. Ça rassure aussi de voir que le bateau peut se remettre en état. Je me sens bien pour attaquer la nouvelle partie de la course. Il ne faut rien lâcher.
Je suis un peu un « faux calme » ! J’ai souffert de la solitude. Ça m’a surpris parce que j’ai fait des courses en solitaire sans problème. Là, je me sentais très seul. J’avais un peu peur aussi. J’ai fait très attention, je n’ai pas trop 'bourriné', mais dans la tête, ce n’était pas facile. C’est fatigant d’avoir peur en permanence que quelque chose casse. Je n’ai pas peur pour moi, même si c’est vrai qu’après Kevin je me suis fait un peu de cinéma dans ma tête : j’ai déplacé ma TPS. Je crois qu’il faut que je me libère, que je trouve complètement mon rythme. Normalement ça prend une semaine, mais là, comme la course est plus longue, peut-être que ça prend plus de temps. »