Actuellement en 8ème position du Vendée Globe dans le groupe de chasseurs du trio de tête, le skipper de Bureau Vallée 2 a pris la décision ce jeudi de mettre sa course entre parenthèses dans la nuit de samedi à dimanche prochain pour réparer ses nombreuses avaries en tête de mât le long de l’île Macquarie, petit bout de terre de 15 milles de long sur la route de la grande boucle planétaire.
L’île australienne tout en longueur, devrait permettre au skipper d’effectuer sa montée dans le mât tout en étant protégé de la houle et du vent. Louis ne devrait donc pas s’arrêter au sens propre, mais glisser à très faible allure pour réaliser son opération commando. Opération qui devrait avoir lieu dans la nuit de samedi à dimanche prochain, et qui devrait lui prendre 3h.
Louis Burton, joint ce matin :
« Je vais m’arrêter à Macquarie, car il faut que j’arrive à monter tout en haut du mât avec la grand-voile affalée. J’ai tenté à plusieurs reprises mais le problème c’est qu’il restait de la houle et comme je suis obligé de mettre la grand-voile sur le pont, le bateau n’avait aucun appui et je me faisais exploser la tronche à chaque fois. Donc, c’était impossible. L’idée, c’est d’aller s’abriter dans l’Est de l’île Macquarie, une île qui fait 300 mètres de haut à certains endroits, donc qui devrait bien m’abriter du vent et de la houle. Je vais arriver par le Nord, descendre en ligne droite le long et proche de la côte, juste avec mon J3 afin de monter dans le mât pour découper le rail de grand-voile qui est foutu, et le remplacer. Ensuite, je monterai tout en haut du mât, car comme les hooks sont cassés, je vais faire des points fixes pour mettre une drisse classique sur la grand-voile pour que je puisse utiliser ma grand-voile correctement. L’île fait 15 milles de long, donc si je vais doucement, ça me laisse trois heures. C’est une réserve biologique hyper protégée avec des espèces très rares, si je peux éviter de balancer l’ancre dans la baie c’est mieux. Je pense faire l’opération entre samedi soir et dimanche matin. Je ne peux utiliser ma grand-voile qu’avec deux ris, et après je peux la monter un peu mais comme le rail est arraché, je ne peux pas l’étarquer. C’est un sac de pommes de terre. C’est la misère, je plafonne en vitesse. Au pire ça va me faire perdre 4-5 heures, après cela je devrais récupérer un bateau à peu près opérationnel. »