Au milieu du Pacifique, Romain Attanasio alterne les jours favorables et les phases peu propulsives. Mais le cap Horn est désormais à seulement huit jours de son étrave ! Avec des conditions plus musclées qu’il y a quatre ans…
« Je viens de passer trois jours horribles parce que je me suis retrouvé dans un « trou à rats » avec de la brise plein vent arrière : je n’avançais qu’à une dizaine de nœuds quand Clarisse (Crémer) et Armel (Tripon) fonçaient à plus de quinze nœuds ! Et enfin hier, le vent est rentré par le Sud. Là, c’est parti, ça bombarde sous deux ris et J2 !
Il commence à faire froid, surtout avec cette brise de Sud-Ouest très instable qui vient de l’Antarctique. Je viens de mettre une deuxième paire de chaussettes mais je ne peux pas démarrer mon chauffage parce qu’il y a plein d’eau qui court sur le pont et qui remplit mon échappement… Mais j’ai passé deux jours après Noël avec le spinnaker et un grand soleil !
On échange toujours entre skippers et j’ai eu Samantha (Davies) au téléphone, la maison et notre fils par Skype pour Noël : on a encore une vie sociale ! Cela change d’il y a quatre ans où je n’avais pas pu ouvrir mes cadeaux, ni le 24, ni le 25 décembre tellement on s’était fait brasser. Il faut souligner que la météo est très capricieuse en ce moment : ce n’est pas courant de faire du près dans le Pacifique ! Pour l’instant, c’est clair pour moi jusqu’au cap Horn… »