Louis Burton rencontre actuellement des conditions musclées qui devraient encore forcir dans les heures à venir. Le passage du cap Horn pour Bureau Vallée 2 se fera dans la soirée et le Malouin ne passe pas une journée sans bricoler !
« Il y a eu du gros travail sur le bateau avant l’empannage. Le vent va forcir vers le cap Horn. J’étais à l’attaque, tout allait bien, quand le fusible qui tient le safran sous le vent en bas a cassé. Je venais de rouler ma voile d’avant et de réparer le safran avant votre appel. Il y a quelque chose tous les jours, c’est incroyable…
Je suis très content, je suis très soutenu depuis Macquarie, ça m’a beaucoup aidé à cravacher, à être à la bagarre avec les autres, même si après Macquarie on était très loin derrière ! Je suis toujours très motivé.
L’Atlantique Sud, ce ne sera pas simple, il va falloir tricoter dans des vents faibles. Il faudra changer de mentalité, ne plus être dans un mode de préservation du bateau. Ça va être particulier comme transition, il va falloir exploiter la moindre risée. Il ne faut pas se tromper sur la trajectoire. Il y a toujours deux options possibles, la bonne et la mauvaise. J’ai une petite idée et ça fait plusieurs jours que mon scénario privilégié se confirme. À priori je sais où je vais.
Je devrais passer le cap Horn dans une douzaine d’heures. Étant donné que le vent forcit, je reste sur cette trajectoire. Il y a déjà 35 nœuds. C’est tout droit. Après le cap Horn, ça va mollir très vite. Je me repositionnerai à ce moment-là.
C’est plus fort que ce qu’annonçaient les prévisions. Il y a des très grosses rafales, ça rend la gestion du bateau compliquée. Ce n’est pas impossible d’avoir des claques à 40/45 nœuds.
J’avais une grande voile devant que je viens de rouler pour réparer mon safran. Je vais sans doute passer sur un truc plus raisonnable... Je vais prendre un ris, je pense. Je vais mettre le J2 ou le J3, je ne sais pas encore. »
Louis Burton / Bureau Vallée 2