Coincée entre la Zone d’Exclusion Antarctique à droite, et de vastes zones déventées sur sa gauche, Miranda évolue depuis 48 heures dans un étroit couloir de vent, généré par un front qui l’a dépassée cette nuit.
En sa suite, le vent se calme et surtout prend franchement de l’Ouest, pile sur l’arrière du bateau. Les bateaux de course modernes ne fonctionnent pas au plein vent arrière, et Miranda va devoir chercher les angles propices à la vitesse en piquant un coup au Sud, un coup au Nord. Ses gains sur la route, importants ces dernières 24 heures avec 340 milles parcourus, vont s’en ressentir, et la skipper de Campagne de France va de nouveau vivre au rythme des lourdes manoeuvres de changements d’amure, la ZEA qui s’étend à moins de 50 milles en son Sud, lui laissant peu de marge d’évolution. Avec cette nouvelle zone anticyclonique à négocier, c’est pour l’heure un Pacifique fidèle à son nom qui accueille Miranda. La plus Normande des Britannique déplore juste un état de mer un peu trop désordonné à son goût. Avec un rythme de vie désormais bien réglé, à raison de petites phases de sommeil de 40 mn grappillées ça et là, c’est avec un excellent moral que Miranda se lance à l’assaut du prochain temps fort de son Vendée Globe, le cap Horn.
Le mot de la nuit :
« Quasiment fini, le train du front. Ca adonne et donc en travers de la mer, pourtant pas énorme par ici. C'est assez désagréable mais ça devrait se calmer dans les heures à venir. Humide et froid. Il commence à faire nuit à 8 h TU. Donc je suppose que le lever du soleil sera à peu près à l'heure du café post-déjeuner au PC Course? »