Jeudi 28 octobre Jérémie Beyou et Christopher Pratt sont arrivés au Havre après un convoyage de 22 heures depuis leur base de Lorient. A 10 jours du coup d'envoi de la 15e Transat Jacques Vabre (départ le 7 novembre à 13h27), les deux co-skippers de Charal ont un appétit d'ogre. Faim de compétition et de retrouvailles avec le public.
En terrain connu à bord d'un bateau optimisé
Depuis la remise à l'eau du bateau le 21 septembre dernier, ils ont eu un mois pour se préparer à la grande échéance de cet automne. Une quinzaine de navigations où ils sont allés à l'essentiel : test des nouvelles voiles, travail sur le pilote automatique, vérification des systèmes et des tensions, tour complet du monocoque. Un bateau donc optimisé pour cette transat en double, que les co-skippers disputent pour la troisième fois côte à côte.
Les modifications opérées après le Vendée Globe (changement de l'étrave notamment) ont apporté satisfaction. « On se présente au Havre avec un bateau qui a bien progressé et qui sera à 100% de son potentiel. On arrive au bout d'un cycle d'optimisation et on maîtrise bien le l'IMOCA » explique Christopher Pratt. Les dernières modifications ont permis de « booster Charal au portant dans le vent médium à fort » précise Jérémie Beyou. « Comme tout est affaire de compromis, il faut s'attendre à des petites différences de performance avec nos concurrents en fonction des allures et de la météo ».
Le 60 pieds s'est également mis au diapason de la nouvelle jauge : il arborera des foils plus petits que ses rivaux, mais offrant de plus grandes potentialités dans les réglages. « L'avantage, ajoute Jérémie, c'est que nous n'avons pas d'apprentissage à faire sur le bateau. On le connaît à fond, il ne nous surprend plus. Après trois mois autour du monde, je fais littéralement corps avec lui, c'est vraiment un atout ».
Le matériel de rechange et l'avitaillement sont déjà à bord. En dehors des produits frais et du choix définitif des voiles (la liste devra être déclarée le 5 novembre à 19h00), le bateau est prêt à prendre le départ.
Les deux hommes le sont aussi, impatients d'entrer dans le match. « On est excités, un peu plus chaque jour. Ce genre de sensations, c'est le signe qu'il se passe quelque chose d'important. La Transat Jacques Vabre est l'objectif principal de l'année » confie Jérémie.
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