Concentration maximale à quelques jours de l'Australia Sail Grand Prix I Sydney présenté par KPMG

Par Figaronautisme.com

©SailGP

Sydney (Australie) - 13 décembre 2021 - Fini les escales européennes. Pour son 7e acte, le circuit SailGP est de retour à Sydney les 17 et 18 décembre prochains, là où les F50 ont fait leur apparition pour la première fois en février 2019. Si les Australiens, actuels leaders du classement et tenants du titre font figure de grands favoris, ils ne devancent les Américains et les Japonais que d'un petit point. Côté français, l'heure est à la concentration maximale. L'arrivée de Quentin Delapierre à la barre du bateau tricolore lors du dernier Grand Prix espagnol, à Cadix, a insufflé une nouvelle dynamique, prometteuse, qu'il va falloir continuer à développer.

Quel suspens ! À la veille de l'avant-dernier acte de la saison 2 du circuit SailGP qui réunit les meilleurs marins de la planète sur les catamarans volants les plus rapides du monde, les écarts sont très faibles aux avant-postes. Avec 45 points, l'Australien Tom Slingsby et son équipage mènent la flotte des 8 équipages internationaux d'une courte tête. Les Américains emmenés par James Spithill et coachés par le Français Philippe Presti ont fait d'énormes progrès cette année et sont actuellement deuxièmes à égalité de points (44) avec les Japonais skippés par le très expérimenté Nathan Outteridge. Avec 40 points, Sir Ben Ainslie et son équipage anglais restent en embuscade. On se souvient de la très forte impression qu'il avait fait lors de son entrée sur le circuit en 2020, sur ce même plan d'eau de Sydney, avant que la pandémie mondiale ne vienne stopper net le circuit.

Un acte australien plein de promesses pour les Français

Ce grand retour dans la baie australienne, berceau de la voile sportive aux antipodes est plein d'enjeux pour les Français, actuellement derniers du classement provisoire avec 31 points. L'équipage tricolore a alterné coups d'éclats avec deux podiums d'étapes (3e aux Bermudes et 2e en Angleterre) et contre-performances au Danemark et à Saint-Tropez.

Comme on pouvait s’y attendre pour une première, l'arrivée du nouveau skipper Quentin Delapierre au Spain Sail Grand Prix de Cadix n’a pas renversé la tendance malgré les débuts très prometteurs du jeune marin qui a fait forte impression lors de son entrée dans l'arène, avec des conditions jugées extrêmes par tous les concurrents, même les plus expérimentés. « Je garderai longtemps en mémoire cette abattée le deuxième jour de compétition à Cadix où le vent était vraiment fort et la mer très hachée. Les sensations étaient folles », se souvient le nouveau pilote tricolore qui s'est retrouvé projeté dans le grand bain, au milieu des meilleurs marins du monde, dans des conditions très intimidantes (vent fort et mer chaotique) même pour un compétiteur expérimenté. Il a su pourtant éviter le chavirage et cette épreuve du feu a tout de suite soudé ce nouvel équipage qui s'est entraîné autant qu'il a pu avant de rejoindre Sydney. « Nous sommes allés faire deux jours de simulateur à Belfast. Cela a été super efficace. Je suis très content de l'investissement de l'équipage qui ne ménage pas sa peine. Nous avons passé près de 8 heures par jour à répéter les manœuvres. Nous avons enchaîné au moins une centaine de départs... », explique Quentin qui sera une fois de plus directement plongé dans le bain après les trois jours de quarantaine imposés aux équipages étrangers puisque les premières navigations se feront ce jeudi, lors de la journée d’entraînement en flotte qui précède chaque Sail Grand Prix.

Un plan d'eau complexe

Côté plan d'eau, la baie de Sydney offrira un écrin magnifique aux 8 équipages internationaux du circuit. « Nous allons naviguer au niveau de Shark Island. Il y aura donc un effet de site à gérer avec cette île en fonction de la direction du vent. Il faudra placer le premier virement de bord au bon endroit en fonction de la courbure du vent généré par l'île et naviguer au mieux ensuite », explique le skipper français. Si les Australiens, leaders du classement général et tenants du titre, sont les favoris logiques de cette prochaine confrontation à domicile, les Français comptent avant tout se concentrer sur la poursuite de leur progression. Il conclut : « nous ne voulons pas griller les étapes, mais j'ai pris mes marques sur le bateau à Cadix et nous sommes d'accord pour attaquer à Sydney, en naviguant le plus proprement possible. Nous avons la sensation de pouvoir bien jouer en Australie. À nous de rester concentrés ! » Une chose est sûre, les Français vont tout donner avant la grande finale prévue fin mars 2022 à San Francisco, aux États-Unis.

Race For the Future : un deuxième objectif de performance pour le France SailGP Team

Officialisée en amont du Great Britain Sail Grand Prix en juillet, la création de l’Impact League constitue une étape clé du programme Race For The Future de SailGP. Ce second classement, initiative unique dans le monde du sport, a pour vocation de rendre essentielles les actions en faveur du développement durable et d’accélérer la transition vers les énergies propres afin d’atténuer le changement climatique. Lors de chaque événement et pour encourager à réduire leur empreinte sur site, les équipes nationales font l’objet d’un audit externe et sont notées sur dix critères clefs, pour un total de 200 points. • L’engagement et la mise en place d’une stratégie de réduction d’impact • La technologie et l’innovation • Les opérations sur l’eau • Le merchandising • La gestion des déchets et l’élimination du plastique à usage unique • La logistique • Le catering • L’intégration du message de Race For The Future dans la stratégie de communication & marketing • La diversité et l’inclusion • Le mentoring, la participation et le soutien aux projets à impact environnemental de SailGP

Après un résultat décevant à Cadix, toute l’équipe s'est re-mobilisée pour tenter de remporter l'épreuve de Sydney et de performer sur chacun de ces 10 critères de notation. « Nous avons notamment accéléré notre collaboration avec notre Impact League partner Energy Observer afin de trouver des solutions concrètes autour de la transition énergétique, explique Quentin Delapierre. Energy Observer réagit de la plus belle manière en nous proposant des solutions abouties ou en cours de développement. Chaque membre de l'équipe France SailGP à des responsabilités bien précises sur le terrain de l'Impact League pendant les évènements que ce soit pour trouver des solutions innovantes comme remplacer le velcro par exemple ou pour consommer moins de fuel…»

Du côté du Women's Pathway Program, quatre athlètes féminines, Manon Audinet, Hélène Noesmoen, Aloïse Retornaz et Mathilde Géron, ont participé fin octobre à un stage à l'Ecole Nationale de Voile de Quiberon. Au programme : formation théorique sur le fonctionnement d'un F50, présentation des technologies à bord, des commandes, du vocabulaire, mais aussi de la préparation physique, de la communication, des heures de navigation sur foils, le tout dans un super esprit et encadré par Thierry Douillard et Matthieu Vandame, coach et navigant du France SailGP Team. À Sydney, nous retrouverons Hélène Noesmoen à bord du bateau français. Récemment nommée au titre de Marin de l'Année de la Fédération Française de Voile pour ses titres de Championne d'Europe et du Monde d'iQfoil 2021, Hélène sera à la tactique et à la barre dans les virements de bord à l'arrière du F50 tricolore !

 

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Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau
Nathalie Moreau est l’atout voyage et évasion de l’équipe, elle est passionnée de croisières et de destinations nautiques. En charge du planning rédactionnel du site figaronautisme.com et des réseaux sociaux, Nathalie suit de très près l’actualité et rédige chaque jour des news et des articles pour nous dépayser et nous faire rêver aux quatre coins du monde. Avide de découvertes, vous la croiserez sur tous les salons nautiques et de voyages en quête de nouveaux sujets.
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Gilles Chiorri
Associant une formation d’officier C1 de la marine marchande et un MBA d’HEC, Gilles Chiorri a sillonné tous les océans lors de nombreuses courses au large ou records, dont une victoire à la Mini Transat, détenteur du Trophée Jules Verne en 2002 à bord d’Orange, et une 2ème place à La Solitaire du Figaro la même année. Il a ensuite contribué à l’organisation de nombreux évènements, comme la Coupe de l’America, les Extreme Sailing Series et des courses océaniques dont la Route du Rhum et la Solitaire du Figaro (directeur de course), la Volvo Ocean Race (team manager). Sa connaissance du monde maritime et son réseau à l’international lui donnent une bonne compréhension du milieu qui nous passionne.
Il collabore avec les équipes de METEO CONSULT et Figaro Nautisme depuis plus de 20 ans.
Sophie Savant-Ros
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Sophie Savant-Ros
Sophie Savant-Ros, architecte de formation et co-fondatrice de METEO CONSULT est entre autres, directrice de l’édition des « Bloc Marine » et du site Figaronautisme.com.
Sophie est passionnée de photographie, elle ne se déplace jamais sans son appareil photo et privilégie les photos de paysages marins. Elle a publié deux ouvrages consacrés à l’Ile de Porquerolles et photographie les côtes pour enrichir les « Guides Escales » de Figaro Nautisme.
Albert Brel
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Albert Brel, parallèlement à une carrière au CNRS, s’est toujours intéressé à l’équipement nautique. Depuis de nombreuses années, il collabore à des revues nautiques européennes dans lesquelles il écrit des articles techniques et rend compte des comparatifs effectués sur les divers équipements. De plus, il est l’auteur de nombreux ouvrages spécialisés qui vont de la cartographie électronique aux bateaux d’occasion et qui décrivent non seulement l’évolution des technologies, mais proposent aussi des solutions pour les mettre en application à bord des bateaux.
Jean-Christophe Guillaumin
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Jean-Christophe Guillaumin
Journaliste, photographe et auteur spécialisé dans le nautisme et l’environnement, Jean-Christophe Guillaumin est passionné de voyages et de bateaux. Il a réussi à faire matcher ses passions en découvrant le monde en bateau et en le faisant découvrir à ses lecteurs. De ses nombreuses navigations il a ramené une certitude : les océans offrent un terrain de jeu fabuleux mais aussi très fragile et aujourd’hui en danger. Fort d’une carrière riche en reportages et articles techniques, il a su se distinguer par sa capacité à vulgariser des sujets complexes tout en offrant une expertise pointue. À travers ses contributions régulières à Figaro Nautisme, il éclaire les plaisanciers, amateurs ou aguerris, sur les dernières tendances, innovations technologiques, et défis liés à la navigation. Que ce soit pour analyser les performances d’un voilier, explorer l’histoire ou décortiquer les subtilités de la course au large, il aborde chaque sujet avec le souci du détail et un regard expert.
Charlotte Lacroix
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Charlotte est une véritable globe-trotteuse ! Très jeune, elle a vécu aux quatre coins du monde et a pris goût à la découverte du monde et à l'évasion. Tantôt à pied, en kayak, en paddle, à voile ou à moteur, elle aime partir à la découverte de paradis méconnus. Elle collabore avec Figaro Nautisme au fil de l'eau et de ses coups de cœur.
Max Billac
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Max est tombé dedans quand il était petit ! Il a beaucoup navigué avec ses parents, aussi bien en voilier qu'en bateau moteur le long des côtes européennes mais pas que ! Avec quelques transatlantiques à son actif, il se passionne pour le monde du nautisme sous toutes ses formes. Il aime analyser le monde qui l'entoure et collabore avec Figaro Nautisme régulièrement.
Denis Chabassière
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Naviguant depuis son plus jeune âge que ce soit en croisière, en course, au large, en régate, des deux côtés de l’Atlantique, en Manche comme en Méditerranée, Denis, quittant la radiologie rochelaise en 2017, a effectué avec sa femme à bord de PretAixte leur 42 pieds une circumnavigation par Panama et Cape Town. Il ne lui déplait pas non plus de naviguer dans le temps avec une prédilection pour la marine d’Empire, celle de Trafalgar …
Michel Ulrich
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Après une carrière internationale d’ingénieur, Michel Ulrich navigue maintenant en plaisance sur son TARGA 35+ le long de la côte atlantique. Par ailleurs, il ne rate pas une occasion d’embarquer sur des navires de charge, de travail ou de services maritimes. Il nous fait partager des expériences d’expédition maritime hors du commun.
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