Les dernières 24 heures ont été fructueuses pour l’équipe polonaise WindWhisper Racing Team, qui s’est échappée du reste des concurrents en route vers la Grande Finale de Gênes. L’équipe a pris une avance de plus de 150 milles nautiques sur ses plus proches poursuivants de la flotte VO65.
Mais à court terme, les prévisions ne leur sont pas favorables. Le vent devrait faiblir considérablement en Méditerranée occidentale dans le courant de la journée avant de passer du secteur ouest qui les a poussés en Méditerranée à un secteur est-nord-est qu’ils devront gérer pour progresser vers Gênes.
Cette accalmie vaudra également pour les poursuivants, qui devront peut-être lutter contre cette transition et un courant de marée défavorable au niveau du détroit de Gibraltar, en fonction de leur heure de passage. Une arrivée plus tardive pourrait signifier des virements de bord dans un vent de face qui se renforcera.
A l’approche de Gibraltar, Team Holcim-PRB est en tête des IMOCA, mais à 14h00, il risquait de perdre des milles au profit de Team Malizia, positionné plus au sud et menaçant de contourner Holcim-PRB et Biotherm par l’extérieur.
"C’est une bonne occasion pour nous de rattraper les autres", a déclaré Will Harris, de Malizia, en évoquant la transition. "Il y aura une zone de vent faible et peut-être une chance pour nous de jouer une carte et de gagner quelques milles si nous trouvons un meilleur vent. Nous verrons ce que nous trouverons."
Le vent léger et quelque peu capricieux fait des ravages au sein des équipages. Sur le VO65 Team JAJO, actuellement à la lutte avec Mirpuri/Trifork Racing Team pour la deuxième place du VO65 Sprint, la nuit a été marquée par une perte de terrain, dans une course très serrée.
"C’est très douloureux", avoue Jorden van Rooijen de JAJO. "Sur la route de Gibraltar, nous avons lutté toute la nuit contre Mirpuri/Trifork. Nous les avions à sept milles derrière nous et ils viennent de prendre un peu de pression, ils nous ont dépassés, après une bataille très serrée, nous avions une longueur de bateau d’écart, et maintenant ils sont juste devant nous..... Nous devons donc les rattraper" !
Ils y sont peut-être déjà parvenus, en maintenant une trajectoire plus méridionale et plus directe vers le détroit. Mais l’avenir nous dira si ce positionnement est payant. La partie est lancée.