Organisés du 10 au 20 août à La Haye aux Pays-Bas, les championnats du monde de voile rassemblent tous les 4 ans plus de 1 400 athlètes venus des quatre coins du monde. A un an des Jeux Olympiques, les stars des 10 disciplines olympiques et du para voile se disputeront le très convoité titre mondial.
Quelques semaines après le Test Event à Marseille, les français se préparent sur la côte Hollandaise de la mer du Nord, pour le Allianz Sailing World Championships. Traditionnellement chacune des 10 séries olympiques organise son propre championnat du monde, mais tous les 4 ans World Sailing rassemble l’ensemble des classes de voile olympique autour d’un seul et même événement. Cette année, 4 disciplines para voile participeront également à l’épreuve. Au programme pas moins de 10 jours de courses, 81 nations, 922 bateaux, 71 navigateurs tricolores, 150 000 visiteurs et 13 titres de champions et championnes du monde à décerner.
Pour l’ensemble des nations l’enjeu est double puisque l’épreuve mondiale est aussi l’occasion de qualifier leurs bateaux pour les Jeux olympiques de Paris 2024. La France, en tant que pays hôte des Jeux, s’allège de cette lourde pression puisqu’elle devra uniquement présenter un bateau par série sur ce championnat pour décrocher le précieux sésame.
Avec des résultats exceptionnels au compteur, l’équipe de France reste très observée. Notamment Jean-Baptiste Bernaz, champion du monde en titre en ILCA 7, les Kiteboarders Lauriane Nolot, vice-championne du monde 2022, Axel Mazella, 3e en 2022 et Théo de Ramecourt, champion du monde 2021. Les windsurfers Nicolas Goyard et Hélène Noesmoen, champions du monde 2021 seront également très attendus, tout comme le duo de 470 Camille Lecointre et Jeremie Mion, 3e en 2022. Si la voile olympique a le vent en poupe, le paravoile tricolore brille également grâce à Gauthier Bril qui a décroché la médaille d’argent au championnat du monde en octobre dernier.
Philippe Mourniac, directeur de l’équipe de France : « Ce championnat du monde s’annonce comme une épreuve de très haut niveau. L’ensemble des nations espère qualifier ses bateaux pour les Jeux Olympiques, ils se sont préparés intensément pour cela. Pour nous, l’enjeu est différent puisque l’objectif de l’équipe de France, en 2023, était le Test Event, seule et unique répétition des Jeux Olympiques. Mais un Championnat du monde reste un Championnat du monde et nul doute que les athlètes français et le staff autour d’eux, vont tout faire pour briller ! »
Jean-Baptiste Bernaz, champion du monde de dériveur solitaire (ILCA 7) 2022 : « Ce championnat du monde est la régate la plus relevée de l’olympiade ! Toutes les nations sont au maximum de leur préparation olympique, c’est le rendez-vous le plus difficile… Pour ma part je défends mon titre mondial, et ce n’est pas rien ! Il y a beaucoup de prétendants mais je ne compte pas les laisser gagner. C’est très excitant ! Je vais jouer à fond, je n’ai rien à perdre… Après le Test Event en juillet à Marseille, je suis venu m’entraîner quelques jours dans la région. Le plan d’eau est vraiment différent de ce que l’on connait en méditerranée avec beaucoup de courants et de vagues. Cela s’annonce très engageant physiquement mais pas forcément tactique. »
Hélène Noesmoen, championne du monde de planche à voile à foil (iQFOiL) 2020 et 2021 : « Cela va être intéressant de voir où je me situe par rapport à la concurrence. Tout le monde a le couteau entre les dents… mais c’est sûr que pour nous il y a moins d’enjeux. De mon côté je me suis préparée à Marseille ces derniers mois, mes sensations sont très bonnes, je suis contente de mes vitesses à l’entrainement. A La Haye il y a eu beaucoup de houle ces derniers jours, ce sont des conditions particulièrement techniques pour nous qui avons des foils et qui devons voler au-dessus de l’eau. La compétition s’annonce dense aux avant-postes, c’est sûr que l’on a tous envie d’être champions du monde ! »
Charline Picon et Sarah Steyaert, dériveur double féminin (49er FX) : « Ce championnat est important pour valider nos progrès. Nous avons envie de faire un beau mondial : nous savons que nous avons le niveau technique pour jouer aux avant-postes et avons raté le coche de la médaille lors d’une précédente compétition internationale... nous voulons vraiment profiter de ce championnat du monde qui s’annonce intense pour jouer à fond. C’est une étape importante à cocher dans notre préparation olympique. On se sent bien physiquement, nous avons fait un stage d’entrainement en mer du Nord début juillet, cela va forcément nous aider car le plan d’eau ici est difficile avec beaucoup de courant et du clapot : il va falloir nous adapter ! Le but final pour nous est de nous placer dans le haut niveau international »
Gauthier Bril, vice-champion du monde para voile 2022 (Hansa 303) : « Ce championnat est pour moi le gros objectif de ma saison. Je suis arrivé aux Pays Bas avec l’envie de prendre un maximum de plaisir, ce qui entrainera une belle performance. L’année dernière, au Japon, le Polonais m’a battu de seulement 3 points, cette fois j’ai vraiment envie de le battre et d’aller chercher le titre mondial. Cela fait 3 ans que je progresse vraiment bien, il y a eu un gros cap de progression ces derniers temps, je suis content d’être là où j’en suis ! »
vous recommande
