« C’est une très belle surprise pour moi », déclare le skipper de Vevey - La Tour. « Ma course a mal débuté puisque je me suis fêlé une côte peu après le départ. Puis les conditions ont été difficiles et très incertaines tout au long de la régate. Mais j’ai eu énormément de plaisir du début à la fin. Lors du trajet retour, tout s’est parfaitement enchaîné pour moi. J’avais des sensations excellentes et j’ai réussi à bien gérer les transitions entre les systèmes météorologiques. »
Le voilier vainqueur, Ondine, fait partie de la classe des 6.5m SI, populaire au début du XXème siècle et toujours performante. Construit à Arcachon en 1932 sur plans Camatte, Ondine est minutieusement entretenu par son propriétaire, qui régate à son bord depuis 1999. « Je suis âgé de 38 ans et mon père m’a amené à bord dès mes trois ans », raconte-t-il. « C’est un voilier très simple, bas sur l’eau, sans cabine et qui procure des sensations magnifiques. »
Monachon devance une armada de Surprises, menée par Cédric Pochelon, vainqueur l’an passé. Les Surprise confirment qu’ils sont toujours la catégorie-reine de la Syz Translémanique en Solitaire : 21 d’entre-eux figurent parmi les 25 premiers du classement, ce qui illustre l’intensité de leur « course dans la course ». Pochelon devance Fred Moura de 1’30 et Nicolas Fröhlich. La première femme en Surprise, Thaïs Armagnat, se classe 18ème du classement général.
Cette cinquantième édition de la Syz Translémanique en Solitaire restera dans la mémoire des 135 participants comme une régate intense et très humide. La course a été marquée par un coup de tabac samedi en fin de matinée qui a passablement rabattu les cartes et occasionné quelques dégâts, parmi lesquels le démâtage du Psaros 33 Petrel, skippé par Arnaud Gavairon.
François Thorrens, à la barre du Psaros 40 Cellmen Ardentis, a été le premier à franchir la ligne d’arrivée après 12h48’54’’ heures de course, avec 15 secondes d’avance sur Philippe Seguret, skipper de Pro Yachting, et Guillaume Rigot à bord de MSC.
La première femme à franchir la ligne d’arrivée, Justine Mettraux, est arrivée septième, 26 minutes après le vainqueur. La championne, qui prépare activement le prochain Vendée Globe, a apprécié la qualité de la régate.
33 concurrent·e·s ont abandonné et 102 voiliers ont donc terminé classés, ce qui est remarquable compte tenu des conditions qui régnaient sur le Léman. « Tous les concurrents méritent un grand coup de chapeau. Ils ont fait preuve d’un grand courage et ont vécu une expérience très forte », a déclaré Manuel Schmidt, le nouveau président du Comité d’organisation. « La régate s’est très bien déroulée et a été couronnée de succès grâce à toute l’équipe qui a contribué à son organisation. Je tiens à saluer tout particulièrement les bénévoles, qui ont fait un travail formidable de jour comme de nuit. Un grand merci aussi au dispositif de sécurité de la SNG et aux sociétés de sauvetage, qui garantissent la sécurité des concurrents. »
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