Dernier grand-rendez-vous de la classe IMOCA avant le départ de la Transat Jacques Vabre – Normandie Le Havre le 29 octobre prochain, le Défi Azimut sera l’occasion d’allier navigations en équipage et en double pour Isabelle Joschke et Pierre Brasseur. Après un chantier express pour le monocoque MACSF au retour de la Fastnet, les entraînements se sont succédés et le duo a hâte de reprendre le chemin de la compétition. Rendez-vous à Lorient le 20 septembre pour les premières confrontations.
Dès la semaine prochaine, Isabelle Joschke et Pierre Brasseur sur MACSF vont retrouver l’ambiance de la compétition. Une occasion unique de répéter leurs gammes, de travailler les départs, d’optimiser les trajectoires et la tactique tout en conservant cet ADN qui leur a permis, en juillet dernier, de terminer à une très belle onzième place dans la Rolex Fastnet Race.
Mais place désormais au Défi Azimut, rendez-vous traditionnel du mois de septembre. Une course qui s’annonce disputée avec 35 IMOCA en lice et qui se tiendra en 3 temps. Elle débutera le mercredi 20 septembre par des runs de vitesse au large de Lorient. Le but, réaliser le meilleur chrono sur une distance donnée. Ce premier temps se fera en équipage.
Le lendemain, jeudi 21 septembre, Isabelle et Pierre s’élanceront en double pour une navigation de 48 heures et d’au moins 500 milles. Une course qui permet également aux inscrits de valider des milles pour le prochain Vendée Globe.
Dernier rendez-vous de ce Défi, le Tour de Groix, dont le départ sera donné le dimanche 24 septembre, se fera en équipage. Cet événement atypique à quelques semaines du départ de la Transat Jacques Vabre est idéal pour parfaire la préparation et valider les derniers points avant le grand saut atlantique.
Isabelle Joschke : « Un format parfait pour s’étalonner »
« Je suis très heureuse de retrouver la flotte des IMOCA. Nous n’avons pas beaucoup de rendez-vous qui nous permettent de nous confronter tous ensemble. Ça sera ma septième participation au Défi. J’aime beaucoup ce format car il nous permet de partager quelques navigations avec nos partenaires et sponsors. Le run de 500 milles va nous permettre de nous replacer sur l’échiquier des performances car quelques concurrents ont opéré de gros travaux qui peuvent impacter leur vitesse.
Si l’enjeu n’est pas si important, ce rendez-vous est un galop d’essai très intéressant à quelques semaines du départ de la Jacques Vabre. » commente Isabelle à quelques jours du lancement de cette course de rentrée.
Pierre Brasseur : « Continuer à se préparer pour la Transat Jacques Vabre »
« Après l’incroyable aventure que nous avons vécu sur la Rolex Fastnet Race avec Isabelle et une très belle onzième place, notre objectif sur le Défi Azimut sera de confirmer. Nous sommes conscients que nous avons peut-être besoin de plus longues distances pour nous exprimer et que ces formats assez courts sur le Défi ne seront pas forcément à notre avantage, mais l’idée est surtout de continuer notre préparation pour la Transat Jacques Vabre. Nous devons nous faire confiance dans la prise de décision et ne pas se laisser influencer par l’extérieur.
Le bateau est superbe, facile à naviguer et son potentiel est là. Il faut noter que nous avons tout de même eu le meilleur temps de navigation entre le rocher du Fastnet et Cherbourg ! Nous arrivons à garder de très bonnes moyennes. Je tiens vraiment à remercier l’équipe technique qui fait un incroyable travail en amont des courses et après. Ils nous permettent de disposer du meilleur support pour naviguer sereinement et dans les meilleurs conditions possibles » confie Pierre.
Contrôler pour mieux performer
Si les entraînements ont repris depuis la fin du mois d’août, l’IMOCA MACSF a été sorti de l’eau après son retour de la Rolex Fastnet Race. Cette course qui a marqué les esprits a également marqué le matériel. Avec des conditions très rudes dès les premières heures de course, le bateau a été très sollicité et a nécessité un contrôle minutieux. Le chantier estival a été l’occasion pour l’équipe technique de se pencher sur différents points clés du bateau.
« Durant ce mois d’août, nous avons eu le temps de peaufiner de nombreux détails à bord : fiabilisation du système de jockey pools, contrôle des vérins et paliers de quille, modification de la grand-voile, vérification de l’accastillage et changement de certains bouts un peu fatigués. L’équipe a travaillé dans un objectif de contrôle et de fiabilisation de l’existant. A titre d’exemple, nous étudions actuellement le système de colonne de winch afin de permettre à Isabelle d’y investir plus de force tout en préservant ses articulations. Si tout se passe bien lors du Défi Azimut et des prochains entraînements, il ne devrait pas y avoir d’autre chantier avant la Transat Jacques Vabre. », explique Alain Gautier, team manager Voile MACSF.